La Confédération du Rhin: exista de 1806 à 1813 et fut formée de 16 États Allemands par Napoléon Ier après qu'il eut défait les empereurs François II du Saint-Empire romain germanique et Alexandre Ier de Russie, lors de la bataille dite "des trois empereurs" à Austerlitz.
Les membres de la confédération sont des princes souverains Allemands du Saint-Empire romain germanique. Le nombre des États passera plus tard à 35 qui regrouperont 15 millions de sujets, fournissant ainsi un avantage stratégique significatif à la France sur ses frontières orientales.
La Reichsdeputationshauptschluss (ou Recès de la Diète d'Empire), fut une résolution de la dernière séance de la Diète d'Empire le 25 février 1803 à Ratisbonne, et concrétisant la médiatisation des états germaniques.
Le 12 juillet 1806, à la signature du traité de la Confédération du Rhin, 16 États quittent le Saint-Empire et forment la confédération (appelée dans le traité « États confédérés du Rhin »). Napoléon en est le « protecteur ». Le 6 août, obéissant à un ultimatum de Napoléon, François II renonce à son titre d'empereur et dissout le Saint-Empire romain germanique fondé en 962 par Othon Ier du Saint-Empire.
Dans l'année qui suit, 23 autres États Allemands joignent la Confédération. Seuls l'Autriche, la Prusse, le Holstein et la Poméranie, possession Suédoise, restent en dehors. Charles Théodore de Dalberg, devenu Grand duc de Francfort allié de Napoléon, devient président et prince primat de la confédération.
Deux états reviennent à des membres de la famille Bonaparte, le Grand-duché de Berg à Joachim Murat, époux de Caroline Bonaparte, soeur de Napoléon Ier, et le Royaume de Westphalie créé pour Jérôme Bonaparte. Napoléon cherche à entrer dans le cercle restreint des familles royales en mariant ses proches aux membres des maisons souveraines Allemandes. Lui-même épouse en 1810 une archiduchesse d'Autriche.
La confédération est surtout une alliance militaire. Les États membres doivent fournir à la France un grand nombre de personnels militaires. En retour les États sont agrandis - notamment au détriment des principautés épiscopales et des villes libres - et reçoivent des statuts plus élevés : Bade, Hesse, Clèves et Berg sont transformés en grands-duchés. Le Wurtemberg, la Bavière puis la Saxedeviennent des royaumes. Pour leur coopération, certains États incorporent des petits domaines impériaux.
Selon le traité, la confédération aurait dû être gouvernée par une constitution commune, mais les différents États (en particulier les plus grands) préfèrent garder leur souveraineté.
Beaucoup d'États petits et moyens rejoignent la Confédération qui est à son apogée en 1808. Elle comprend quatre royaumes, cinq grands duchés, treize duchés, dix-sept principautés et les villes hanséatiques de Hambourg, Lübeck et Brême. En 1810, de grandes régions du nord-ouest de l'Allemagne sont rapidement incorporées à l'Empire afin d'améliorer le Blocus continental contre l'Angleterre.
En 1813, avec l'échec de la campagne de Russie, certains des souverains, membres de la confédération, changent de camp moyennant le maintien de leur statut et de leurs possessions. La confédération du Rhin s'effondre.
Le 30 mai 1814, le traité de Paris déclare les États Allemands indépendants.
En 1815, le congrès de Vienne redessine la carte politique du continent. En fait, seuls quelques changements mineurs sont faits aux frontières intérieures de l'Allemagne, et la Confédération germanique résultante reprend à peu près les mêmes membres que la confédération du Rhin, la présidence étant réservée - à titre héréditaire - à l'empereur d'Autriche (ex-souverain élu du Saint-Empire romain germanique).
Drapeau de La Confédération du Rhin