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 Bataille d'Austerlitz

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2 participants
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Gorchakov

Gorchakov


Localisation : Luxembourg
Messages : 222

Bataille d'Austerlitz Empty
MessageSujet: Bataille d'Austerlitz   Bataille d'Austerlitz EmptyMer 16 Juin - 16:52

La bataille d’Austerlitz (aujourd’hui Slavkov, en République tchèque) surnommée la
« bataille des Trois Empereurs », se déroule le 2 décembre 1805 (11 frimaire
an XIV) dans le Sud de la Moravie,
et plus précisément entre Brünn et Austerlitz. Après neuf heures de combats,
la Grande Armée de Napoléon Ier
bat les forces austro-russes de l’empereur François Ier d'Autriche et
du tsar Alexandre. L’Angleterre,
bien qu'invaincue, reste seule, ce qui met fin à la Troisième Coalition.
Outre son importance stratégique, cette bataille, ainsi que la
campagne qui l'a précédée, menant la Grande Armée, de Boulogne-sur-Mer jusqu’à Austerlitz, est
considérée comme le chef-d'œuvre tactique de Napoléon Bonaparte, et,
encore de nos jours, enseignée dans de nombreuses écoles militaires.
Austerlitz semble être la seule bataille où Napoléon ait pu choisir
le terrain, y amener l'ennemi et lui imposer son plan : la totalité des
autres furent soit des batailles de rencontre plus ou moins improvisées (Marengo, Iéna, Eylau, Lutzen, Dresde), soit des forçages de positions où l’ennemi
préféra attendre l'Empereur (Friedland, Wagram, la Moskowa).//

Forces en
présence [modifier]


Article détaillé : Ordre de bataille lors de la bataille d'Austerlitz.

Prélude [modifier]


La paix
d'Amiens et début des hostilités [modifier]



En mars 1802,
la France
et l’Angleterre, affaiblies par dix ans de guerre,
signent à Amiens
un traité de paix. Cependant, farouchement anti-français, le
nouveau Premier ministre anglais William Pitt ne respecte pas le traité de paix et
refuse d’évacuer l’île de Malte. En mai 1803,
l’Angleterre ouvre les hostilités en saisissant 1 200 bateaux de
commerce français et hollandais dans les ports anglais sans déclaration de guerre. Les Français
réagissent quelques jours plus tard en arrêtant tous les Anglais se
trouvant en France[1]
et Bonaparte mobilise son armée.
L’armée
d’Angleterre et le camp de Boulogne-sur-Mer [modifier]



Napoléon Bonaparte a déjà eu l’occasion de commander l’armée de Nord
(ou des Côtes de l’Océan) en 1797. Mais devant l’impréparation de ses troupes et la
puissante flotte anglaise croisant dans le pas
de Calais
, il préfère mener la campagne d'Égypte. En 1803, Napoléon, fort
de son expérience, assemble ses corps d’armées tout le long du littoral
français[2].
Pendant un an, la Grande Armée s’équipe,
s’entraîne, forme ses conscrits, sous l'encadrement d'officiers
compétents. En effet, ces derniers sont le support de la Grande Armée :
la plupart sont d’anciens simples soldats levés en 1793[3],
qui ont acquis en 1804 l'expérience du combat et gardent un attachement
pour les nouvelles recrues.
La
Troisième coalition : l'Angleterre, l'Autriche et la Russie [modifier]



Les Britanniques ont certes une puissante flotte, mais leur armée de
terre peu nombreuse, essentiellement composée de milices sans
discipline, est médiocre et faiblement armée. Conscient que cette armée
serait incapable de s’opposer à la Grande Armée une fois
débarquée, William Pitt, le Premier ministre britannique, décide pour
éloigner la menace française d’invasion, de former fin 1804 une
nouvelle coalition contre la France avec l’Autriche, la Russie et la Suède
qui ne mènera dans la guerre qu’un rôle anecdotique : une petite armée anglo-suédoise devait débarquer en Allemagne
pour inciter les États nordiques du Saint-Empire romain germanique
à la rébellion. Cette opération fut cependant abandonnée à cause de la
faible motivation du gouvernement suédois.[réf. nécessaire]
Le tsar Alexandre Ier de Russie,
sacré en 1801,
adhère à la coalition pour des raisons de prestige : vaincre l’empereur
des Français confirmerait la puissance de la Russie en pleine expansion
depuis cinquante ans (voir partitions de la Pologne et traité d'Iaşi contre les Ottomans).
L’empereur François Ier connaît le
talent de Napoléon, qui par deux fois a battu les armées autrichiennes
en quatre ans (voir première et deuxième coalition).
Mais l’annexion de l’Italie du Nord par la France (Napoléon s’étant fait
couronner roi d’Italie) et les premières tentatives pour réunir les
États allemands sous protection française, domaine tenu par l’Autriche
depuis des siècles, poussent François Ier à adhérer à la coalition. Enfin,
toutes les cours européennes ont vivement réagi à l’exécution du duc d’Enghien et au sacre de Napoléon.
Le 4
juillet
, la Russie et l’Autriche
signent une convention de guerre où les Russes s'engagent à envoyer en
Allemagne 140 000 hommes pour aider les 100 000 Autrichiens. Les
Anglais, financeurs de la coalition, s'engagent à verser à leurs alliés
1 250 000 livres pour 100 000 hommes mis en campagne. Cette somme énorme a obligé le gouvernement anglais à
s’endetter auprès des banques britanniques pour fournir cet argent aux
Russes et Autrichiens.[réf. nécessaire]
Mouvements
préliminaires [modifier]



La prise
d’Ulm [modifier]


Bataille d'Austerlitz 350px-Napoleon_ulmBataille d'Austerlitz Magnify-clip

La Capitulation du général Mack
et le défilé des troupes autrichiennes devant Napoléon
, par Charles Thévenin.





À la mi-août
1805, la
situation de Napoléon est difficile : la contestation des mouvements
royalistes s’intensifie après l’exécution du duc d’Enghien. Malgré la
vigilance de Fouché, le Trésor public est vide : pris de panique face aux tensions
internationales, les épargnants voulurent récupérer l’or confié à la Banque de France. De plus Napoléon apprend que l’amiral Villeneuve, jugeant
sa flotte trop faible par rapport à celle de Nelson, s’enferme à Cadix ;
tandis que la Bavière (alliée de la France) est envahie par les
troupes du général autrichien Mack.
Devant ces événements, Napoléon décide le 23 août de pirouetter
son armée sur le Rhin.
Le 29 août, 150 000 fantassins, 40 000 cavaliers et 350 canons
déferlent du littoral pour gagner l’Allemagne avec une étonnante
précision : chaque unité de la Grande Armée a un itinéraire et des lieux
d’étapes précis à respecter. Cette marche forcée (jusqu’à 40 km par
jour) à travers le nord de la France a pour but d’atteindre Vienne avant que les Russes ne rejoignent les
Autrichiens, et qu'ils ne bénéficient ainsi de la supériorité numérique.
Le 26 septembre, après trois jours de repos, les 7
torrents
(pour les 7 corps de la Grande Armée) traversent le Rhin en
direction de la Bavière envahie. Mack attend de pied ferme Napoléon à Ulm, verrou de
la route la plus courte entre le Rhin et Munich, la
capitale bavaroise, c’est-à-dire à travers la Forêt-Noire.
Napoléon décide alors de contourner Ulm par le nord
puis de couper Mack de ses arrières, en insérant les trois quarts de son
armée entre Ulm
et la ville de Ratisbonne, tandis que Lannes
et la cavalerie de Murat font diversion en faisant croire aux
Autrichiens que la Grande Armée est toujours en face d’eux. Après la
victoire de Ney à la bataille d'Elchingen, Mack doit se
replier avec ses 25 000 hommes dans Ulm. Après une
semaine de siège, la meilleure armée autrichienne se rend ; les simples
soldats sont emmenés en France comme captifs et les officiers sont
libérés en promettant qu’ils ne combattront plus les Français. La route
de Vienne est ouverte.
L’entrée
dans Vienne [modifier]



Même si Napoléon a vaincu une première fois les Autrichiens, il est
loin d’avoir vaincu l’ensemble des forces de la coalition : Napoléon
poursuit l’armée russe de Koutouzov. Au fur-et-à-mesure que celui-ci bat
en retraite, il ne cesse de se renforcer tandis que la Grande Armée se
dilue, à 1 000 km de ses bases. En Italie, Masséna est incapable de battre l’archiduc Charles malgré son écrasante
supériorité numérique ; Napoléon doit alors se priver de Ney
et de Marmont qui
partent pour le Tyrol (afin d’éviter que l’archiduc Charles n’échappe à
Masséna puis menace l’aile droite de la Grande Armée). L’empereur des
Français doit aussi se priver d’Augereau, car un autre
archiduc, Jean-Baptiste, tente de lever une
armée en Bohême. Pis encore, la Prusse
prépare son entrée en guerre et promet à Alexandre Ier d’attaquer
les Français à la mi-décembre, lors d’une réunion secrète du tsar
Alexandre et du roi Frédéric-Guillaume III de
Prusse
fin octobre au château de Potsdam.
Le lendemain de la capitulation d’Ulm survient le désastre naval de Trafalgar, mais
Napoléon n’apprend cette nouvelle que le 1er novembre.
Après avoir libéré Munich, la Grande Armée descend le Danube
pour prendre Vienne et chercher la bataille décisive avec les Russes.
Napoléon estime les effectifs de Koutouzov à plus de 100 000 hommes. En fait, le maréchal russe ne dispose que de 36 000
soldats fatigués renforcés par 22 000 Autrichiens démoralisés. Informé
de la défaite d’Ulm, Koutouzov décide de battre en retraite pour faire
liaison avec des renforts russes et autrichiens, malgré les suppliques
de François II pour défendre Vienne et
il charge Bagration, son
meilleur subordonné, de couvrir sa retraite avec ses divisions.
Pendant ce temps, Napoléon espère livrer bataille à Saint-Pölten (Sankt Pölten), mais le 11
novembre
, Koutouzov, renforcé par 10 000 Autrichiens et ayant repris
de l’assurance, fond avec 15 000 hommes sur la division de Mortier, dans le
défilé de Dürrenstein. Pris de front, de flanc
et par l’arrière, les Français résistent et combattent à un contre
trois, et mettent finalement hors de combat 2 600 Russes.
Napoléon ordonne à Murat
de prendre Vienne, l’accusant d’avoir laissé Mortier
seul et de ne pas avoir contre-attaqué les Russes, tandis que Bernadotte franchit difficilement
le Danube
à cause d’une subite crue du fleuve. Le 13
novembre
, Murat et Lannes
prennent Vienne sans coup de feu.
Les deux lieutenants de Napoléon parviennent alors à s’emparer du
pont de bois de la ville en affirmant à l’officier chargé de le faire
sauter qu’un armistice a été signé entre Napoléon et François
II. Aussitôt, Bessières et Soult franchissent le fleuve. Le
lendemain, Murat attaque avec sa cavalerie l’arrière-garde
de Bagration. Les
Russes parviennent à s’échapper en employant le même stratagème : ils
font croire à Murat qu’une négociation d’armistice est en train de se
dérouler et celui-ci arrête son attaque.Bataille d'Austerlitz 220px-Kutuzov1Bataille d'Austerlitz Magnify-clip

Le général Mikhaïl Koutouzov





Koutouzov arrive à Olmütz (maintenant Olomouc),
en Moravie,
où il opère sa jonction le 19
novembre
avec la 2e armée russe du
général Buxhowden et le corps autrichien du prince de Liechtenstein. L’armée
coalisée compte alors 86 000 hommes. Le surlendemain, Napoléon arrive à Austerlitz, à 100 km de Vienne. Il n’a plus que 73 000 hommes.
Le
piège de Napoléon [modifier]



Ce piège consiste à faire croire à l'ennemi que les forces de
Napoléon Ier
sont trop faibles pour vaincre. Pour ce faire, il utilise de nombreuses
ruses (organiser le repli de ses troupes lors d'affrontements ou
d'escarmouches, demander à être reçu par les autres empereurs comme pour
négocier, etc.). Les ennemis pensent alors que Napoléon ne dispose que
de 40 000 hommes (au lieu de 73 400). Koutouzov n'en est pas persuadé mais les jeunes
généraux (nobles ayant acheté des charges, donc peu expérimentés)
veulent briller devant leur empereur et foncent dans le piège, sans
attendre les renforts du sud.
Le terrain [modifier]


Le champ de bataille d’Austerlitz est un vaste rectangle de huit
kilomètres sur douze. Il est délimité au nord par la route Olmütz-Brünn et à
l'ouest par la route Vienne-Brünn. Au sud, des étangs gelés ferment le champ de
bataille. Entre le Goldbach et la Littawa, deux
ruisseaux formant un V, le plateau de Pratzen est la pièce
maîtresse de la zone. La neige hivernale, encore peu épaisse, gomme les
dénivellations.
Pendant deux jours, Napoléon étudie scrupuleusement le futur champ de
bataille qu’il a choisi : il mémorise chaque haie, chaque fossé, chaque
bosquet…[réf. nécessaire] Il
conseille alors à ses maréchaux : « Jeunes gens, étudiez bien ce
terrain, nous nous y battrons ; vous aurez chacun un rôle à jouer ».
La météo [modifier]



DateTempérature[précision nécessaire]VentPrécipitations
29/111,1 °CfaiblePluie, brume
30/112,0 °CfaibleNeige
1/122,5 °CmoyenPluie
2/125,2 °CfaibleBrume, pluie
3/122,5 °CfaibleNeige

Le plan et le dispositif
français [modifier]


Article détaillé : Ordre de bataille des unités françaises ayant
participé à la bataille d’Austerlitz
.

Après la réunion des armées alliées, les Austro-Russes ont une nette
supériorité numérique. Napoléon se résout donc à une bataille défensive ; il rassemble
ses forces et convainc ses adversaires qu’il refuse la bataille en
battant en retraite et en abandonnant, le 28
novembre
, le plateau de Pratzen, de haute valeur tactique. Le même
jour, il sacrifie aux Cosaques les cavaliers du général Treilhard. Après
une marche agressive de trois mois, ce repli et cette défaite
apparaissent aux yeux des coalisés comme un aveu de faiblesse et
réconforte le tsar,
qui a refusé la proposition de Koutouzov de retraiter jusqu’en Galicie.
Napoléon, pour persuader psychologiquement ses adversaires qu’il est à
la veille d’une défaite certaine, envoie Savary, son aide
de camp
, faire des propositions de paix. Le tsar refuse mais, le 30
novembre
, il envoie tout de même Dolgoroukov,
un prince arrogant et impertinent. « Celui-ci,
plus habitué aux bals à Saint-Pétersbourg qu’aux bivouacs, est
saisi de surprise quand il voit Napoléon sortir d’un fossé, la figure
sale et mal accoutrée » raconte dans ses Mémoires le
général Andrault, un
émigré français qui a proposé ses services au tsar. Dolgoroukov donne
les conditions de paix du tsar : l’abandon de la rive gauche du Rhin par la
France. Napoléon refuse net mais Dolgoroukov est
convaincu de la victoire des coalisés[réf. nécessaire]. À son
retour, il déclare : « Napoléon tremblait de
peur. J’ai vu l’armée française à la veille de sa perte. Notre
avant-garde suffirait à l’écraser ».
Pour persuader tactiquement les alliés, Napoléon place peu de troupes
sur son flanc droit. Il prévoit que les Alliés, voyant le point faible
du dispositif français, quitteront leur position dominante, c’est-à-dire
le plateau de Pratzen, pour envelopper les Français et leur couper la
route de Vienne, car ils croient qu'elle est
indispensable aux Français pour battre en retraite en cas de défaite,
alors qu'en fait, l'Empereur se serait replié sur Paris. Au centre, Soult et ses 20 000 hommes,
contre-attaquera et coupera l’armée ennemie en deux en attaquant le
plateau de Pratzen laissé sans défense. Lannes
(15 000 fantassins) et Murat
(8 000 cavaliers), au nord, défendront leurs positions. Pour renforcer
son flanc droit, Napoléon prie Davout de quitter Vienne, où ses troupes
sont stationnées, et de le rejoindre à marche forcée. Les 8 000 soldats
de Davout parcourront alors les 110 km qui
les séparent du champ de bataille en 48 heures (36 heures de marche).
De plus, il place la cavalerie de Margeron au château de Sokolnitz et
dispose la division Legrand à Sokolnitz (il ordonne également au 3e
régiment de ligne
de Legrand de tenir Telnitz
jusqu’à l’arrivée de Davout). Enfin, la Garde Impériale (5 000
grenadiers) et le 1er corps de Bernadotte (12 000 hommes) restent
en réserve. Le positionnement des Français pour la bataille fut envoyé
aux différents maréchaux dans le bulletin Dispositions générales pour
la journée du 11 Frimaire an XIV (2 décembre 1805)
.
L’artillerie française compte 139 canons.
Le
plan et dispositif allié [modifier]


Article détaillé : Ordre de bataille des armées
russes et autrichiennes ayant participé à la bataille d’Austerlitz
.
Bataille d'Austerlitz 320px-Schlacht_bei_AusterlitzBataille d'Austerlitz Magnify-clip

Les positions françaises (en blanc) et austro-russes (en noir) à la
veille de la bataille





Le 1er décembre, un conseil de guerre se
réunit pour discuter du plan de bataille pour l'affrontement du
lendemain. Koutouzov et Andrault, méfiants devant la conduite de
l’Empereur des Français, veulent temporiser pour attendre l’archiduc
Charles. Celui-ci, parti d’Italie, est le seul qui puisse se mesurer à
Napoléon, l’ayant déjà beaucoup rencontré dans le passé (l’archiduc
Charles a conduit la retraite de l’armée autrichienne pendant la 1re campagne
d’Italie
). Mais le tsar, encouragé par de jeunes nobles ambitieux
mais sans expérience, choisit Weyrother, un général autrichien. Celui-ci a organisé
les manœuvres de l’armée des Habsbourg l’année précédente sur ce même
emplacement. Son plan d’attaque prévoit d’utiliser le corps de Bagration pour faire une attaque de
diversion au nord tandis que la majeure partie de l’armée alliée
attaquera au sud le flanc droit dégarni des Français avec 40 000 hommes
en quatre colonnes et prendre les Français dans un mouvement tournant : « J’emploierai demain contre Bonaparte la même
manœuvre qui lui avait servi à battre les Autrichiens à Castiglione. La victoire est
certaine » déclare Weyrother au tsar.
L’armée austro-russe compte 85 000 hommes, dont 15 000 Autrichiens. À
la droite du dispositif allié se trouve le corps de Bagration (environ 15 000 hommes) ;
au centre, Kolowrat (17 000 hommes) et à gauche,
43 000 hommes (formés en quatre colonnes) sous les ordres de Przybyszewky,
Andrault, Dovtorov et Kienmayer). En réserve, Weirother place les 4 000
hommes de la Garde Impériale russe (sous les
ordres du frère du tsar, le grand-duc Constantin) et la
cavalerie du prince de Liechtenstein (7 000
cavaliers). L’ensemble de l’artillerie alliée compte 278 canons.
La nuit du 1er décembre au 2 décembre [modifier]

Bataille d'Austerlitz 300px-Austerlitz-lejeuneBataille d'Austerlitz Magnify-clip

Les Bivouacs d’Austerlitz, par L.-F. Lejeune





Le 1er décembre, à 20 heures 30, Napoléon réunit
ses maréchaux pour un dernier conseil : chacun désormais sait
précisément son rôle pour le lendemain. À 22 heures, il part à cheval
avec une escorte de vingt chasseurs rejoindre le sud du champ de
bataille afin d’entendre les Russes prendre leurs positions sur le
plateau de Pratzen. Dans l’obscurité, ils dépassent les positions
françaises et des Cosaques surgissent de la nuit, mais l’escorte de
l’empereur les repousse. De retour dans les lignes françaises, ils
s’arrêtent dans le bivouac du 13e
de ligne
des régiments de Vandamme, du corps de Soult.
Dans l’obscurité, l’Empereur se heurte à une souche d’arbre : un
chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et
en la fixant sur un bâton. Un an jour pour jour après le sacre de Napoléon, toute la compagnie l’imite
et 70 000 hommes répartis en douze bivouacs, font de même puis
renouvellent les feux pendant plus d’une heure. Voyant ce spectacle, les
Russes et les Autrichiens croient que les Français brûlent leurs
campements, sûrs de leur défaite.
Confiant à ses aides de camps que cette nuit du 1er au 2
décembre
était la plus belle soirée de sa vie, Napoléon s’endort
vers minuit, rassuré du mouvement des Russes sur sa droite, dans
l'auberge où il a établi son quartier général, non loin de la route
Olmütz-Brünn. Dans le château d’Austerlitz, Alexandre ne se réveille
qu’à quatre heures du matin tandis que François II a attendu l’aube,
soucieux.
Dans la nuit, des patrouilles de reconnaissance françaises remarquent
que les Russes marchent plus au sud que prévu : Napoléon ordonne alors à
Davout de gagner Telnitz, à l’extrême
sud du champ de bataille, afin de stopper les Russes entre les villages
de Telnitz et Sokolnitz,
distants l’un de l’autre de 800 mètres. La division Friant,
composée de vétérans d’Italie et d’Égypte
et surnommée « la division de fer », harassée de fatigue après sa
marche, quitte son bivouac vers 4 heures du matin et part pour Telnitz.
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Gorchakov

Gorchakov


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MessageSujet: Re: Bataille d'Austerlitz   Bataille d'Austerlitz EmptyMer 16 Juin - 16:53

Partie 2

La bataille [modifier]


Les

assauts sur Telnitz et Sokolnitz [modifier]


Bataille d'Austerlitz 300px-Battle_of_Austerlitz%2C_Situation_at_1800%2C_1_December_1805Bataille d'Austerlitz Magnify-clip

Les positions françaises (en bleu) et alliées (en rouge) vers 8 heures
le 1er décembre 1805. Carte
du Département d’histoire de l’Académie militaire des États-Unis.





Le 2 décembre 1805, à 4
heures du matin, les 4 colonnes alliées quittent le plateau de Pratzen
et marchent sur le flanc droit des Français. À 6 heures, les divisions
de Soult (Vandamme et Saint-Hilaire),

cachées par le brouillard, franchissent le Goldbach en silence et
attendent le signal de l’attaque.
À 7 heures, Kienmayer envoie
son avant-garde à l’assaut de Telnitz, mais elle est repoussée par le 3e
régiment de ligne
de Legrand. Quelques minutes
plus tard, Kienmayer lance 3 000 Autrichiens et 600 cavaliers pour
prendre la petite bourgade. Ceux-ci arrivent à percer la ligne française
jusqu’à l’église du village, mais les Français culbutent les Russes
dans une contre-attaque. À 7 heures 30, les troupes de Davout relèvent le 3e
régiment.
À 8 heures, l’état-major allié s’impatiente : Kienmayer a perdu
l’ensemble de ses troupes dans une troisième attaque vaine tandis que la
2e colonne du général Andrault a
perdu une heure dans l’exécution de sa manœuvre. En effet, à 6 heures,
Andrault est bloqué par 4 000 cavaliers de Jean de Liechtenstein ; or cette
cavalerie devrait se trouver à 2 km derrière lui. Excédé, il alerte le
général de cavalerie et lui démontre son erreur : ce dernier a confondu
les villages de Krzeniwitz et de
Pratzen. Mais ce dernier préfère attendre le jour pour replacer son
unité car il ne veut plus se perdre dans l’obscurité. Alexandre-Louis
Andrault finit par passer outre et fait marcher sa colonne devant les
Autrichiens, tandis que Doctorov (ou Dokhtourov), ne voyant ni les troupes
d'Andrault sur sa droite ni Kienmayer devant lui, arrête sa colonne.
Tout le plan de Weirother est compromis.
À partir de 8 heures 30, le général Andrault attaque Sokolnitz. Après
un violent bombardement, la colonne d'Andrault pénètre dans Sokolnitz
que les Français ont abandonné. Mais ceux-ci se reforment à l’arrière
tandis qu’une poignée d’hommes[précision nécessaire] se
réfugie dans le château, résistant à tous les assauts des Russes.
Finalement, les Français contre-attaquent et repoussent les Russes hors
du village. Au même moment, Doctorov lance régulièrement plusieurs
attaques sur Telnitz, forçant les Français à battre en retraite derrière
le village, mais à chaque fois, une charge de dragons force les Russes à
quitter la bourgade. Telnitz change ainsi trois fois de mains en une
demi-heure. Finalement à 9 heures, Doctorov et Andrault prennent Telnitz
et Sokolnitz dans une dernière attaque. Davout et ses aides de camp se
demandent alors combien de temps ils pourront encore empêcher avec 1 500
hommes l’avancée des Russes. Mais ceux-ci ont cessé leurs attaques, car
Napoléon vient d’attaquer.
L’attaque du plateau de
Pratzen [modifier]


Bataille d'Austerlitz 300px-Battle_of_Austerlitz_-_Situation_at_0900%2C_2_December_1805Bataille d'Austerlitz Magnify-clip

L’attaque décisive du corps de Soult sur le centre allié et la contre-attaque
de la Garde impériale russe. Carte du Département d’histoire de l’Académie militaire des États-Unis.





La surprise est totale chez les Russes : les colonnes de Przybyszewski
et de Kolowrat sont assaillies de flanc et en
plein mouvement. Les divisions de Saint-Hilaire
et de Vandamme chargent et
s’enfoncent à l’arme blanche dans les rangs russes. Le combat, d’une
rare violence, ne dure que quelques minutes. Les Russes de Kollowrath
sont culbutés, entraînant les soldats de Pryzbyszewski dans leur
débandade. À 9 heures, les Français sont maîtres du plateau, au sommet
duquel Soult installe ses canons.
Koutouzov, voyant ses pires craintes se confirmer, prélève alors des
unités des troupes d'Andrault et de Doctorov pour reprendre Pratzen. Ces
ordres provoquent ainsi dans la 1re et 2e
colonne une véritable cohue entre les unités descendant du plateau et
celles montant à l’assaut. Le général Andrault envoie un de ses
régiments à l’attaque : l’artillerie de Soult le harcèle pendant qu’il
remonte le plateau, creusant de larges trous dans les rangs serrés des
Russes, puis une décharge de la mousqueterie de Saint-Hilaire force
Andrault et ses troupes à abandonner. Pour aider Soult Napoléon envoie Bernadotte, jusque-là tenu en
réserve, au nord du plateau tandis que la Garde Impériale est envoyée à
Pratzen.
Vers 11 heures, Koutouzov envoie toutes ses réserves reconquérir le
plateau : il envoie les 4 000 soldats de la garde à pied russe. Mais
celle-ci, mal commandée et peu entraînée, part de trop loin et arrive
essoufflée devant le 4e
régiment de ligne
français. Commandés par Joseph, le frère aîné de Napoléon, les voltigeurs
français prennent rapidement le dessus sur l’élite de l’armée russe et
les poursuivent, la baïonnette dans les reins.
Profitant de la faiblesse de cette unité de voltigeurs, infanterie
légère peu armée qui n’aura pas le temps de se former en carré, seule
formation d’infanterie efficace contre la cavalerie, Koutouzov contre
attaque en envoyant dix escadrons de cavalerie lourde. Le choc est
brutal et après une vaine résistance des Français, les cavaliers russes
s’emparent de l’aigle du régiment. Aussitôt, Rapp
et ses 375 mamelouks de la cavalerie de la Garde chargent les
Russes en criant : « Faisons pleurer les dames de
Saint-Pétersbourg ». À un contre quatre, les Français se battent
furieusement (un mamelouk revient à trois reprises apporter à
l’Empereur un étendard russe ; à la 3e fois,
Napoléon veut le retenir, mais il s’élance de nouveau et ne revient
plus) et les chevaliers de la Garde de Constantin sont battus. Leur
chef, le colonel Repnine, fait prisonnier, est présenté comme
« trophée » à Napoléon.
Avec l’échec de la Garde russe, la bataille est perdue pour les
Alliés : l’armée est coupée en deux. Au sud, Andrault et Doctorov,
isolés, battent en retraite tandis qu’au nord Bagration résiste aux assauts de Lannes
et Murat ; malgré de lourdes pertes, il bat en retraite en bon
ordre.
L'hallali [modifier]

Bataille d'Austerlitz 300px-Battle_of_Austerlitz_-_Situation_at_1400%2C_2_December_1805Bataille d'Austerlitz Magnify-clip

A 14 heures, l’armée alliée est coupée en deux : Napoléon attaque l’aile
sud de l’armée
austro-russe
sans se préoccuper de l’aile nord, provoquant la
débandade à travers les étangs gelés de Menitz et Satschan. Carte du
département d’histoire de l’Académie
militaire des États-Unis
.





À 14 heures, Koutouzov étudie seul les voies de retraite, le tsar et
tout l’état-major ayant déjà fui une heure plus tôt. Au centre,
Kollowrath, la Garde russe et la cavalerie de Liechtenstein sont en pleine
déroute et retraitent vers l’est. Au sud, Napoléon ordonne à Soult de quitter le plateau de
Pratzen et de couper la retraite aux 1e et 2e colonnes russes, tandis que Davout fait
pression à l’ouest et reprend Sokolnitz.
À 15 heures 30, n’écoutant plus leurs officiers, 20 000 Russes fuient
en désordre et espèrent échapper à l’encerclement en traversant les
marais et les étangs gelés proches des villages de Menitz et de
Satschan. Mais quand l’artillerie française tire pour briser la glace,
les hommes et leur matériel s'enfoncent dans l'eau. Paniqués et gelés,
2 000 Russes parviennent à regagner la rive où ils sont immédiatement
faits prisonniers. La question de
l’enfouissement dans les étangs de Menitz des 10 000 Russes a longtemps
fait débat : Suchet, chargé par Bonaparte de vider les étangs de Menitz
et de Satschan, ne trouva le 4 décembre que 36 canons, 138 chevaux et 3
cadavres ; mais il n’exclut pas que les villageois des alentours n’aient
enterré précipitamment des centaines de noyés[réf. nécessaire]. La
victoire française est indiscutable.
Andrault décrit la panique des Russes : « Il faut avoir été témoin de
la confusion qui régnait dans notre retraite (ou plutôt de notre fuite)
pour s’en faire une idée. Il ne restait pas deux hommes d’une même
compagnie ensemble […] les soldats jetaient leurs fusils et n’écoutaient
plus leurs officiers, ni leurs généraux ; ceux-ci criaient, fort
inutilement, et couraient comme eux. »
Les
conséquences [modifier]



Les pertes [modifier]


Les Français comptent 1290 morts[réf. nécessaire], 6 943
blessés et 573 prisonniers. [4]
À chaque blessé, Napoléon offre 3 napoléons d’or (60 francs), de 500 à
2 000 francs aux officiers selon leur grade et 3 000 francs aux
généraux. Ils ont récupéré 173 prisonniers (la plupart appartiennent à
la division Friant ou à la division Legrand) et ont perdu un drapeau du 4e
de Ligne
: l’Empereur est particulièrement fâché de la perte de cet
aigle impérial.
Les alliés comptent 16 000 morts et blessés et 11 000 prisonniers[5][réf. incomplète]. Ils
déplorent également la perte de 45 drapeaux, remis aux maires de Paris
dans une cérémonie au château de Schönbrunn. Ils iront orner la
cathédrale Notre-Dame de Paris pendant un mois avant d’être placés à la
voûte de l’église Saint-Louis des Invalides. Les 185 canons pris sont
employés pour fondre la colonne Vendôme à Paris.
Conséquences

militaires [modifier]



Koutouzov, qui a perdu son gendre Ferdinand

von Tiesenhausen
, organise inlassablement la retraite de l’armée
russe : celle-ci se regroupe dans la nuit et part pour Göding en franchissant la March, une rivière large comme la Marne servant de frontière entre la Moravie
et la Hongrie,
puis il retourne en Russie via la Galicie.
Andrault présente sa démission, Pryzbyszemski est ramené au rang de
simple soldat tandis qu’Alexandre éloigne Koutouzov de l’armée en le
nommant gouverneur de Kiev.
Le 3 décembre, Napoléon envoie la cavalerie de Murat
poursuivre les Russes, sans succès.
Conséquences

politiques [modifier]



Au soir du 3 décembre, Napoléon reçoit un émissaire de François II : le prince de Liechtenstein. Celui-ci
demande l’arrêt des combats pour négocier la paix. Le lendemain,
Napoléon et François II se réunissent au Moulin
Brûlé, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Austerlitz. Les deux
souverains conviennent d’un armistice
et des principales conditions de paix autour d’un simple brasier. Ils
s’entendent même sur la responsabilité du conflit : « Les Anglais sont
des marchands de chair humaine » s’exclame l'empereur autrichien. Après
une heure d’entrevue, Napoléon demande : « Votre Majesté me promet donc
de ne me plus faire la guerre ? » et François II répond : « Je le jure
et je tiendrai parole ». De retour à Vienne, acclamé par ses sujets,
François II dit à l'ambassadeur français : « Croyez-vous, Monsieur, que
votre Maître pourrait ainsi retourner à Paris, ayant perdu une bataille
comme je l'ai perdue ? ».
Le 26 décembre, l’Autriche signe le traité de Presbourg (aujourd’hui Bratislava).

Elle perd 4 millions de sujets et la Vénétie,
capitale pour son commerce à cause de la présence du seul port de
l’Autriche, Venise
ainsi que ses dépendances d’Istrie et
de Dalmatie.
En outre, elle doit donner ses territoires allemands, comme le Tyrol, au
profit de la Bavière et du Wurtemberg.
La France a alors les mains libres pour réorganiser l’Allemagne : la Bade devient un grand-duché
tandis que la Bavière et le Wurtemberg deviennent des royaumes. Ces
trois États forment en juillet 1806 le noyau
de la Confédération du Rhin. Le 6 août 1806, François
II renonce à son titre d’empereur d’Allemagne et devient alors le roi François Ier d'Autriche, et dissout
le Saint-Empire romain germanique.
Enfin, l’Autriche paye une indemnité de 40 millions de florins,
soit un 1/7 de son revenu national.
La Prusse,
effrayée par ce coup de tonnerre, signe, le 16

décembre
, à Schönbrunn, un traité
d’échange de territoires favorable à la Prusse.
Napoléon donne à la Prusse le Hanovre,
domaine du roi d’Angleterre, contre les villes de Neuchâtel,
Clèves
et Ansbach.
À la nouvelle du désastre de l’armée alliée, le Premier ministre
anglais William Pitt, responsable de la
coalition, demanda à son valet de détacher la carte d’Europe
accrochée au mur : « Roulez là, elle ne servira plus dans dix ans ».
La

légende napoléonienne [modifier]



Le

discours de l'empereur De notre camp impérial d’Austerlitz le 12
frimaire an 14 [modifier]



« Soldats, je suis content de vous. »

« Vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que
j'attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d'une
immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les
empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou
coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les
lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie,
cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers,
sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie
tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et
désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois,
cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut
plus être éloignée ; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de
passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et
assure des récompenses à nos alliés. »

« Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne
impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce
haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux.
Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à
l'avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de
Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus
cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de
l'anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et
confondus ! Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver
et de nous menacer que de nous vaincre. »

« Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le
bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous
ramènerai en France; là, vous serez l'objet de mes plus tendres
sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de
dire, "J'étais à la bataille d'Austerlitz", pour que l'on réponde,
« Voilà un brave »[6] »

Récit

de la bataille d'Austerlitz par un soldat, le cavalier Blanche [modifier]



« L'empereur était immobile. Autour de lui, ses officiers
d'état-major. Il levait le bras et le premier venait prendre les ordres
et ainsi de suite. Vers le milieu de la journée et alors que la bataille
battait son plein, lui descendit de cheval et se fit étendre une
couverture. « La bataille est gagnée » dit-il, et il s'allongea. Il
s'endormit tandis que le combat continuait de se dérouler. »

Littérature [modifier]


La bataille d'Austerlitz est citée par Balzac dans de nombreux romans de La Comédie humaine en particulier dans La Femme de trente ans. « Quand les
manœuvres furent terminées, l'officier d'ordonnance accourut à bride
abattue, et s'arrêta devant l'empereur pour en attendre les ordres. En
ce moment, il était à vingt pas de Julie, en face du groupe impérial,
dans une attitude assez semblable à celle que Gérard, a donnée au général
Rapp
dans le tableau de la Bataille d'Austerlitz[7]. »

Cette bataille est également largement détaillée dans le roman de Léon Tolstoï Guerre et Paix.
Commémoration

de la bataille [modifier]



Les élèves officiers de l'École spéciale militaire
de Saint-Cyr
à Coëtquidan identifient par les lettres du nom
« Austerlitz » chacun des dix mois de leur scolarité en commençant par
octobre (A) (décembre est donc S, par exemple). Août et septembre sont
respectivement nommés Z' et Z". De plus, ils célèbrent ainsi que les
élèves de la Maison d'éducation de
la Légion d'honneur
de Saint-Denis (93) la victoire
française par une cérémonie tous les 2 S.Bataille d'Austerlitz 800px-Panorama_Austerlitz_Battle_Field_Prace_Czech_RepBataille d'Austerlitz Magnify-clip

Le champs de bataille d'Austerlitz de nos jours avec en arrière plan le
village de Pratzen.







Toutefois, le deux-centième anniversaire de la bataille n'a fait
l'objet que d'une commémoration très limitée en France. La
ville d'Austerlitz, située en République tchèque, a organisé le 2 décembre 2005 une reconstitution de la bataille[8].
Seule la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a assisté aux
cérémonies officielles de reconstitution, dans un contexte marqué en
France par la remise en cause du rôle de Napoléon Ier de l'esclavage
dans les colonies (qu'il avait rétabli)
et par les émeutes qui
venaient d'agiter les banlieues françaises à l'automne de la même année 2005.
Jeux
de simulations historiques [modifier]




  • Austerlitz Napoléon Greatest Victory, GMT Games
  • Austerlitz
    1805
    , (Rob Markham, Avalanche Press)
  • Napoléon à
    Austerlitz
    , (Jean-Pierre Défieux, Jeux Descartes,1979)
  • Scénario Austerlitz, sur le jeu Morne

    Plaine


Voir aussi [modifier]



Pour aller plus
loin [modifier]




Œuvres
d’art [modifier]



Bataille d'Austerlitz 50px-Commons-logo.svg
Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres
sur Bataille d'Austerlitz.


La bataille est le sujet d’un grand nombre d’œuvres. Outres les
ouvrages purement militaires, on peut citer :

Sources [modifier]

Bataille d'Austerlitz 250px-Austerlitz_croppedBataille d'Austerlitz Magnify-clip

Lithographie russe représentant la bataille

des Chevaliers-Gardes
de Repnine à Austerlitz





Bibliographie [modifier]



  • Jacques Garnier, Austerlitz : 2 décembre 1805, Fayard,
    2005,
    457p, (ISBN 978-2213627298)
  • François-Guy
    Hourtoulle, Austerlitz : Le soleil de l'aigle,
    Histoire et Collections, 2003, 128p, (ISBN 978-2913903708)
  • Pierre Miquel, Austerlitz, Albin Michel, 2005, Prix
    littéraire de l'Armée de Terre Erwan Bergot
  • Michel Arrous, Paul
    Noirot, Dominique Feinterie, Les Batailles
    Napoléoniennes de Balzac
    dans : Napoléon, de l'histoire à la légende,
    Maisonneuve et Larose, 2000, p.90-105 (ISBN 2706814381).
  • Les
    Batailles de Napoléon
    – éditions Trésor du Patrimoine
  • Napoléon
    Bonaparte
    – éditions Larousse
  • Atlas historique de
    l’épopée napoléonienne
    – éditions Argus
    Konstam
  • Austerlitz : Napoléon au cœur de l'Europe,
    Economica, 2007,
    417p, (ISBN 978-2717853629)
  • Austerlitz,
    2 décembre 1805 : Dictionnaire biographique des
    soldats de Napoléon tombés au champ d'honneur
    , Archives &
    culture, 2004, 298 p, (ISBN
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