| | Les généraux Français de l Empire | |
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Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:25 | |
| Le comte Pierre Dupont de l'Étang, né le 4 juillet 1765 à Chabanais ( Charente) et mort à Paris le 9 mars 1840, est un général de la Révolution française. Il prit le nom de de l'Étang pour se distinguer de son frère aîné, qui se fit connaître sous le nom de Pierre Antoine Dupont-Chaumont, tous deux étant comtes et généraux. Ancien Régime Il embrassa très jeune la carrière des armes, puisqu'à 19 ans, en 1784, il servait déjà comme sous-lieutenant dans la légion française du comte de Maillebois, servant en Hollande pour soutenir le parti démocratique contre la Prusse. Lorsque cette légion fut licenciée en 1787, il entra comme lieutenant dans un régiment d' artillerie toujours au service de la Hollande, de 1787 à 1790. Guerres de la Révolution française Il fut alors rappelé en France, où un décret royal venait d'organiser l'armée française sur le pied de guerre. Il fut nommé par Rochambeau sous-lieutenant au 12e Régiment d'Infanterie le 21 juillet 1791, et confirmé dans ce grade le 15 septembre 1791. Le 10 octobre suivant, il fut désigné comme aide de camp du général Theobald de Dillon, qui commandait à Lille sous Dumouriez, puis fut nommé capitaine au 24e Régiment d'Infanterie le 12 janvier 1792. Armée du NordLe 29 avril 1792, il se trouva à l'affaire du Pas-de-Baisieux, où la retraite ordonnée par Dumouriez fut changée en déroute par la panique des soldats. Ceux-ci interprétèrent ce mouvement rétrograde désordonnée comme une trahison orchestrée par leurs chefs, et ils se retournèrent contre leurs officiers. Le général Theobald de Dillon fut tué d'un coup de pistolet dans la tête, tandis que Dupont de l'Étang fut blessé au front en tentant de le sauver, et fut laissé pour mort dans un fossé. Son frère Pierre Antoine Dupont-Chaumont fut également blessé d'un coup de pistolet au bras. Il gagna Valenciennes et devint aide de camp du général Arthur de Dillon, frère de Théobald. Le 10 juin 1792, il reçut des mains de Louis XVI la croix de chevalier de Saint-Louis pour son attitude courageuse lors de l'affaire du Pas-de-Baisieux. Il avait alors 27 ans, et il lui fallut une dispense d'âge, rendue par l' Assemblée nationale, pour qu'il put recevoir cette décoration. Ce fut la dernière accordée des mains de Louis XVI. Nommé provisoirement par Dumouriez adjudant général lieutenant-colonel le 18 septembre 1792, il combattit vaillamment deux jours plus tard à la bataille de Valmy. Il se distingua au combat de l'Argonne et au passage des Islettes en Champagne. Il fut confirmé dans son grade par le conseil provisoire exécutif le 8 mars 1793, puis nommé chef d'état-major des troupes actives de la Belgique, appelées parfois armée de Belgique. Le 16 avril 1793, il fut nommé provisoirement adjudant général chef de brigade par le général Dampierre, qui venait de remplacer Dumouriez. Cette nomination fut confirmée le 15 mai suivant par le Conseil provisoire exécutif. Il servit au camp de la Madeleine successivement comme chef d'état-major du général La Marlière le 16 avril 1793, et du général Béru le 22 juillet suivant. Il fut ensuite placé sous les ordres de Houchard, qui venait de succéder à Custine le 11 août et nommé provisoirement général de brigade par les représentants du peuple près l' armée du Nord le 26 août. C'est d'après le conseil de Dupont que Houchard courut à marches forcées occuper le camp de Cassel, contrariant les projets de Frederick, duc d'York et Albany, qui méditait de renforcer le siège de Dunkerque, et qui attendait à Furnes la flottille et le train de siège embarqué sur le canal. Il servit à la prise de Tourcoing le 27 août, contribua puissamment à la bataille d'Hondschoote, qui permit la levée du siège de Dunkerque, participa à la prise de Wervik, et, le 13 septembre, à celle de Menin, où il fit mettre bas les armes à un bataillon de grenadiers commandé par le prince de Hohenlohe. Ayant été signalé comme royaliste, il fut suspendu de ses fonctions le 22 septembre 1793, mais le 28, il y fut rétabli pendant 15 jours par les représentants du peuple. Il se retira alors sur ses terres, à Chabanais avec son frère, et fut malgré tout confirmé général de brigade le 31 octobre 1795 par le Directoire exécutif. Carnot, qui ne l'avait pas oublié, le rappela au Comité de salut public, et le nomma directeur du cabinet topographique et historique militaire du Directoire. Élevé au grade de général de division le 2 mai 1797, on lui donna la direction du dépôt de la guerre. Le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) lui fit perdre un moment ses fonctions, mais il ne tarda pas à être réintégré. Lors du Coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799), il se trouva parmi les généraux dévoués à la fortune naissante de Bonaparte, qui le nomma le 1 er avril 1800 chef d'état-major du général Berthier à l'armée de Réserve. Campagne d'Italie Article détaillé : Campagne d'Italie (1799-1800). Le premier consul destinait cette armée à la conquête de l'Italie, où le général Dupont se distingua : il entra le premier dans la ville de Bard et se signala à l'attaque du fort les 21 et 22 mai 1800. Après avoir pris part à la bataille de Marengo, le 14 juin, il fut chargé le lendemain de négocier avec le général autrichien von Melas la capitulation d' Alexandrie, qui livrait aux Français douze places fortes et l'Italie jusqu'au Mincio, c'est-à-dire tout ce qu'ils avaient perdu depuis quinze mois à l'exception de Mantoue. Le général Dupont reçut alors le titre de ministre extraordinaire provisoire du gouvernement français en Piémont le 23 juin 1800, et fut chargé de réorganiser la République cisalpine. Remplacé le 15 août par Jourdan, il devint le lieutenant du général en chef, prit le commandement de l'aile droite de l' armée d'Italie le 28 août, et fut chargé par Brune le 6 octobre d'envahir la Toscane. Le 15 octobre, il entra à Florence, où il établit un gouvernement provisoire, et, le 23 octobre, il fut à Livourne. Sa courte administration donna lieu à des accusations qui ont pesé sur la plupart des généraux français en Italie, mais en ce qui concerne Dupont, rien ne fut prouvé. Le premier consul était retourné en France, laissant à ses lieutenants le soin d'achever et d'organiser ses conquêtes. Le général autrichien Bellegarde occupait encore la ligne du Mincio avec 70 000 hommes, appuyé d'un côté au lac de Garde et de l'autre à Mantoue. Le général Macdonald avait reçu l'ordre de franchir les Alpes avec l' armée des Grisons, tandis que le général Brune devait remonter au nord, se joindre à Macdonald, puis de se porter tous deux aux sources du Mincio et de l' Adige pour faire tomber toute la ligne défensive des Autrichiens, qui s'étendait des Alpes à l' Adriatique. Dupont quitta la Toscane le 2 novembre pour rejoindre le gros de l'armée. Le 15 décembre, Macdonald passa le Splügen et arriva devant le Tyrol italien. Il restait à Brune de forcer le passage du Mincio, et le 20 décembre, il enleva les positions autrichiennes en avant de ce fleuve. Le général Delmas commandait l'avant-garde, Moncey la gauche, Michaud la réserve, tandis que Dupont avait le commandement de la droite. Le Mincio, grossi par les pluies, n'était pas guéable, et les ponts de Borghetto et de Vallegio étaient solidement retranchés. Brune résolut de tenter le passage en deux points : à Pozzolo et à Mozzembano, ce dernier point devant être choisi pour l'attaque sérieuse. La grande attaque de Mozzembano et la diversion de Pozzolo furent indiquées pour la nuit du 24 au 25 décembre. Le 25 au matin, Dupont, chargé de la diversion, couronne d'artillerie les hauteurs de Molino-della-Volta (moulin de la Volta), jette un pont, et, favorisé par le brouillard, porte de l'autre côté du fleuve la division Watrin. Cependant, à Mozzembano, l'attaque a été remise et Dupont se retrouve seul sur la rive gauche contre toute l'armée autrichienne. Bellegarde dirige des masses serrées contre le corps qui a franchi le Mincio. Dupont a fait prévenir Suchet, qui observait, entre Pozzolo et Mozzembano, le pont retranché de Borghetto. Suchet accourt, quant à Brune, il se contente de remplacer devant Borghetto le corps de Suchet par la division Boudet. Dupont, s'inquiétant peu d'être soutenu, s'était engagé, avait enlevé Pozzolo et établi une nouvelle division sur la rive gauche, la division Monnier. Sous la protection de ses batteries, il soutint une attaque formidable, mais le nombre finit par l'emporter : Monnier est chassé de Pozzolo et Dupont va être rejeté dans le fleuve, quand Suchet prend sur lui de détacher la brigade Clauzel et une partie de la division Gazan. Suchet appuie le passage de ces renforts par un feu d'artillerie meurtrier depuis la rive droite. Dupont reprend l'offensive, Pozzolo est disputé avec acharnement, pris et repris six fois. Le combat se prolonge tout le jour et 6000 hommes tombent des deux côtés. Le soir venu, Dupont resta maître d'un point de la rive gauche contre un ennemi trois fois supérieur en nombre, et le lendemain, Brune se décida à passer à Mozzembano, mais l'honneur du passage et de la défaite des Autrichiens revint à Dupont. Grande Armée Le 22 janvier 1801, il quitta l' armée d'Italie, et il commanda successivement le 22 mars 1802 la 2 e division militaire à Mézières, le 30 août 1803 la 1 e division du camp de Compiègne sous Ney, le 12 décembre la 1 e division du camp de Montreuil. Le 14 juin 1804, il fut nommé grand-officier de la Légion d'honneur. Quand la Grande Armée fut formée, il obtint le commandement de la 1 e division du 6 e corps sous Ney, et il passa le Rhin à Lauterbourg le 26 septembre 1805. Le général autrichien Mack avait pris position à Ulm, sur le haut- Danube, attendant les Français par la Forêt-Noire, alors que ceux-ci passaient le Danube à Donauworth, tournant ainsi les Autrichiens et les séparant des Russes campés près de Vienne sous le commandement de Koutousov. Pendant que Napoléon fermait ainsi aux Autrichiens le retraite du Tyrol et disposait tout pour une grande bataille sur l' Iller, il confia à Dupont la garde de la rive gauche du Danube. Cette position, apparemment sans importance, pouvait se révéler dangereuse, si le général Mack songeait à s'échapper d'Ulm de ce côté, en écrasant la faible division de 6000 hommes de Dupont. Celui-ci, en s'approchant d'Ulm, se trouva tout à coup en présence de 60 000 Autrichiens établis sur la colline de Michelsberg et au village de Haslach. Dupont ne disposait que de trois régiments d'infanterie, deux de cavalerie et quelques pièces de canon. Mais, par un véritable trait de génie militaire, il comprit que s'il reculait, il allait révéler sa faiblesse aux Autrichiens, qui ne manqueraient pas alors de le culbuter et de s'échapper ainsi. Attaquer, au contraire, ce serait s'annoncer comme l'avant-garde d'un corps puissant. Dupont n'hésita pas : avec ses 6000 hommes il se rua sur 25 000 Autrichiens commandés par l' Archiduc Ferdinand d'Autriche. La baïonnette répondit seule au feu de l'ennemi, qui se retira en désordre, laissant 1500 prisonniers. L'archiduc, renonçant à une attaque de front, essaya les deux ailes de la petite armée. Sur la droite de Dupont, le petit village de Jungigen fut pris et repris cinq fois. Après cinq heures de lutte inouïe, Dupont se retira sur Albeck, emmenant avec lui 4000 prisonniers. Cette vigoureuse affaire arrêta les Autrichiens qui allèrent s'échapper par la Bohême. Le 13 octobre 1805, Napoléon arrivant à Ulm reconnut d'un coup d'œil la faute faite en laissant la division Dupont isolée sur la rive gauche du Danube et, par ses ordres, le maréchal Ney établit les communications entre les deux rives dans la mémorable journée d'Elchingen. Le 14 octobre, Dupont prit une part glorieuse à ce nouveau combat en empêchant le retour vers Ulm du corps de Werneck, contribuant à enfermer définitivement le corps de Mack dans Ulm. Après la capitulation d'Ulm et l'invasion de la haute Autriche, la division Dupont, renforcée des Hollandais de Marmont, réunie aux divisions Gazan et Dumonceau, et placée sous le commandement du maréchal Mortier, fut chargée d'éclairer, sur la rive gauche du Danube, les routes de Bohême et de Moravie du 6 novembre au 16 décembre 1805. Le 11 novembre, ce corps, qui n'était pas encore concentré, comptant à peine 5000 hommes rencontra toute l'armée russe à Dürnstein. Après un combat terrible, le maréchal restait maître du terrain, avait fait à l'ennemi 1500 prisonniers et s'était avancé jusqu'à Stein, mais il fut bientôt enveloppé par des forces supérieures. Dupont, apprenant la situation dangereuse du maréchal, accourut guidé par le son du canon, força les défilés et dégagea la division Gazan en péril. Victorieuses mais mutilées, les deux divisions allèrent à Vienne panser leurs blessures, et c'est ainsi que Dupont ne put participer, ni assister à la Bataille d'Austerlitz. Le 5 octobre 1806, il fut nommé commandant la 1 e division du 1 e corps sous les ordres du maréchal Bernadotte à la Grande Armée. Après Iéna, le prince Eugène de Wurtemberg s'était porté sur Halle avec 18 000 hommes pour recueillir les débris de l'armée prussienne. Dupont fut chargé de détruire cette dernière ressource de l'ennemi. Le 17 octobre, le prince de Wurtemberg s'était posté derrière la ville, et on ne pouvait arriver jusqu'à lui qu'en forçant un long pont sur la Saale défendu par une formidable artillerie. Avec son entrain ordinaire, Dupont culbuta les troupes qui défendait la tête de pont, échappa par une incroyable rapidité de mouvement aux terribles effets d'une décharge à bout portant, entra dans la ville avec les Prussiens qu'il y refoula et qu'il en chassa par l'autre extrémité. Puis, sortant de Halle, il attaqua avec 5000 hommes 12 000 Prussiens retranchés sur les hauteurs, et, secouru par la division Drouet, rejeta sur l' Elbe la réserve prussienne décimée. Deux jours après, Napoléon arrivait en personne sur le terrain de ce terrible combat. Il jugea d'un coup d'œil les immenses difficultés d'un semblable coup de main, et prononça ce bel éloge du général vainqueur : « J'eusse hésité à attaquer avec 60 000 hommes. » Le 1 er novembre, il servit au combat de Nossentin, le 6 novembre à la prise de Lübeck, le 25 janvier 1807 au combat de Mohrungen. Il fut vainqueur au combat de Grabau le 29 janvier, ainsi qu'à celui de Braunsberg le 26 février, où il mit en déroute un corps de 10 000 hommes, auquel il fit 2000 prisonniers et prit seize pièces de canon. Le 14 juin, jour de la bataille de Friedland, la division Dupont formait, en avant de Posthenen, la tête du corps de Bernadotte, temporairement placé sous les ordres du général Victor. Pendant que le maréchal Ney pénétrait à travers les masses russes pour occuper les ponts de Friedland et jeter l'ennemi dans l' Alle, Dupont aperçut la division Bisson prise entre deux feux. Sa division vola à son secours, arrêtant les Russes et permettant aux soldats de Ney de se reformer. Les Russes, acculés à la rivière, tentèrent un effort désespéré : ils fondirent à la baïonnette sur la division Dupont, qui parvint à les rejeter dans les faubourgs de Friedland, où Ney et Dupont se rejoignirent. Ce dernier, par son coup d'œil et son énergique entrain, avait bien contribué au succès du plan de Napoléon. Jusque là, il avait eu la mauvaise fortune de combattre loin des regards de l'empereur, mais cette fois celui-ci l'avait vu à l'œuvre. Il lui donna le 11 juillet 1807 le titre de grand-aigle de la Légion d'honneur (correspondant à la dignité actuelle de Grand-croix). Campagne d'Espagne Il obtint une dotation de 19 261 francs de rente sur le grand-duché de Varsovie le 30 juin 1807, fut nommé commandant supérieur de Berlin le 15 septembre, et obtint une dotation supplémentaire de 5882 francs de rente annuelle sur le Grand Livre le 23 septembre 1807. Après la paix de Tilsitt, il rentra en France, où il fut nommé commandant en chef le 2 e corps d'observation de la Gironde, puis fut envoyé en Espagne. Il arriva à Vitoria le 26 décembre, et à Valladolid le 12 janvier 1808. Le 10 mars, il obtint une dotation de 19 000 de rente annuelle sur le Hanovre. Il arriva à Aranjuez le 11 avril, à Tolède le 24, et à Andujar le 2 juin. À cette époque, sa renommée était grande dans l'armée. Le général Foy dit de lui dans son Histoire de la guerre dans la Péninsule : « Il n'y avait pas dans l'empire un général de division classé plus haut que Dupont. L'opinion de l'armée, d'accord avec la bienveillance du souverain, le portait au premier rang de la milice ; et quand il partit pour l' Andalousie, on ne doutait pas qu'il ne trouvât à Cadix son bâton de maréchal. » C'était sans compter sur le soulèvement général de l'Espagne. L' entrevue de Bayonne, qui avait conduit à l'abdication forcée de Charles IV, puis à celle de son fils Ferdinand VII en faveur de Napoléon, avait changé en haine ardente la passagère sympathie que le peuple espagnol avait ressentie pour l'empereur des Français. Le 2 mai 1808, Madrid s'était soulevé, puis les Asturies, la Galice, le Léon et la Castille suivirent cet exemple. Dupont marcha sur Cordoue avec la division Barbou composée d'environ 12 000 hommes. Il culbuta devant Cordoue, au pont d' Alcolea, le corps du général espagnol Echavarri, puis s'empara de la ville ; il y était encore lorsque le général Castaños, avec 40 000 hommes, menaça de couper ses communications avec Madrid. Dupont rétrograda jusqu'à Andujar où il reçut des secours qui lui permettaient de commencer la retraite. Il y apprit sa nomination de comte de l' Empire le 4 juillet 1808. Il resta à Andujar et perdit un temps précieux ; quand enfin il décampa de cette ville et arriva à Bailén, il se trouva cerné par toute l'armée espagnole.Article détaillé : Bataille de Bailén. Dupont signa avec le général espagnol Castaños une capitulation déplorable le 23 juillet 1808. 20 000 Français durent mettre bas les armes ; ils devaient être transportés en France, mais la capitulation fut violée et on les envoya mourir sur les pontons de Cadix. Les résultats de cette capitulation furent immenses. Dupont s'embarqua à Cadix sur Le Saint-Georges, quitta le port le 5 septembre, et arriva à Toulon le 21 septembre, où il fut immédiatement arrêté comme ayant trahi les intérêts de l'armée. Il fut transféré à Paris le 15 novembre 1808, pour être jugé devant la haute cour impériale avec les autres généraux responsables de la capitulation, mais Cambacérès empêcha qu'on ne donnât suite à ce projet. Ce ne fut que trois ans plus tard, le 17 février 1812, qu'un conseil d'enquête, composé de quinze membres [1] se réunit pour donner son avis sur la capitulation de Baylen. Le 1 er mars 1812, suite à cet avis, Napoléon destitua Dupont de ses grades, décorations, titres et dotations, et ordonna son transfert dans une prison d'état. Il fut enfermé au fort de Joux, puis à la citadelle de Doullens, et enfin mis en surveillance à Dreux jusqu'au retour de Louis XVIII. Il fut nommé alors ministre du gouvernement provisoire à la place de Clarke du 3 avril au 13 mai 1814, puis, du 13 mai au 3 décembre 1814, ministre de la guerre du roi Louis XVIII, qui cassa par une ordonnance royale le décret impérial de sa destitution. Mais son administration fut déplorable : il servit les passions du parti réactionnaire avec un tel excès que le roi fut obligé de l'éloigner au bout de quelques mois. Remplacé par Soult le 13 décembre 1814, on lui confia la 22 e division militaire le 6 décembre, en même temps que le titre de commandeur de Saint-Louis. De nouveau destitué pendant les Cent-Jours, le 3 avril 1815, et enfermé à Doullens, il fut réintégré après la rentrée des Bourbons. Ministre d'état et membre du conseil privé le 19 septembre 1815, il fut élu député de la Charente (centre gauche) le 22 août 1815, puis réélu le 4 octobre 1816, puis en 1820, 1824 et 1827. Il renonça à toute candidature en 1830, passa au cadre de réserve le 7 février 1831 et à la retraite le 13 avril 1832, à l'âge de 66 ans. Il mourut à Paris le 9 mars 1840 ; il avait 74 ans. Il avait épousé Joséphine Bergon, fille d'un conseiller d'état. Titres, décorations, honneurs | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:26 | |
| Armand Charles Guilleminot, né à Dunkerque en 1774, militaire français. Il servit d'abord en Belgique contre les Autrichiens en 1790. Sous-lieutenant en 1792 à l' armée du Nord, sous les ordres de Dumouriez. Arrêté comme suspect à la suite de la trahison de son chef, il est incarcéré à la Citadelle de Lille ; réintégré bientôt après, et envoyé en 1798 comme capitaine à l' armée d'Italie, où il devint chef de bataillon et aide-de-camp de Moreau. Ami de ce dernier et de Pichegru, le premier Consul le prit en défiance au moment de la conspiration de Georges Cadoudal, et le laissa un an au traitement de réforme. Attaché en 1805 au quartier général de l' armée d'Allemagne, comme ingénieur géographe, il fut promu l'année suivante au grade d'adjudant-commandant. En 1808 il passa en Espagne à l'état-major de Bessières. L'Empereur le remarqua à la bataille de Medina del Rio Seco et lui donna le brevet de général de brigade. Le général Guilleminot servit avec distinction aux armées d' Italie, de Catalogne et à l'état-major général de la Grande Armée. Le 20 mars 1813 il reçut le grade de général de division. En 1815 il était chef d'état-major du prince d'Eckmühl. Choisi comme commissaire du gouvernement provisoire pour traiter avec les généraux étrangers, il se rendit à Saint-Cloud auprès de Blücher, accompagné de MM. Bignon et de Bondy, et signa la suspension d'armes du 3 juillet. 11 suivit l'armée sur les bords de la Loire. En mai 1817 le général Guilleminot fut chargé de fixer, de concert avec une commission allemande, et conformément aux traités de 1814 et 1815, la ligne de démarcation des frontières françaises de l'Est. Nommé membre de la commission de défense du royaume en 1818, et directeur du dépôt de la guerre en 1822, il contribua à réorganiser cet établissement. Chef de l'état-major général du duc d'Angoulême en 1823, il se montra opposé au parti de l' absolutisme. On lui a attribué l'ordonnance d' Andujar. Nommé Pair de France et ambassadeur à Constantinople, M. Guilleminot quitta l' Espagne pour se rendre à son poste. Rappelé en 1831 par Louis-Philippe Ier, il devint président de la commission chargée d'établir la démarcation des frontières de l'Est, et membre de la nouvelle commission de défense du royaume reconstituée en 1836. Il mourut en mars 1840. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (28ème division) auprès de son épouse Aimée Adrienne de Fernig (1777-1837) et de sa fille Augustine Hortense Guilleminot, décédée en 1849, épouse du ministre Jules Humann (1809-1857), inhumé lui aussi au cimetière du Père-Lachaise (4ème division) avec son frère Eugène Charles Humann (1808-1838), maître des requêtes au Conseil d'État. | |
| | | Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:28 | |
| Pierre Yriex Daumesnil, surnommé la Jambe de bois, né à Périgueux le 14 juillet 1777, mort le 17 août 1832, était un général français lors du Premier Empire et de la Restauration. // Général d'Empire Fils d'un perruquier, Daumesnil reçut une éducation fort incomplète, et s'enrôla très jeune. Son père, ancien capitaine de cavalerie qui s'était livré au commerce, le destinait à cette carrière, mais le jeune Daumesnil s'engagea à 15 ans dans le 22e régiment de chasseurs à cheval le 25 ventôse an II Guerres révolutionnaires Grièvement blessé au combat d' Elne, le 2 fructidor an II, il rejoignit son régiment en Italie au commencement de l' an IV, fut admis le 25 prairial an V, avec le grade de brigadier, dans les guides du général Bonaparte, et passa maréchal-des-logis le 7 brumaire an VI. Un des premiers, il monta à l'assaut de Saint-Jean-d'Acre, y reçut un coup de sabre, et fut précipité du haut des remparts dans le fossé par l'explosion d'une mine. Dans cette campagne, il sauva deux fois la vie du général Bonaparte [1]. Le général en chef le fit passer aussitôt dans le régiment des guides, où il déploya en vingt circonstances la plus rare intrépidité, notamment à la bataille d'Aboukir, le 7 thermidor an VII, où il s'empara de l' étendard du capitan-pacha. De retour en France avec Bonaparte, il entra dans dans les chasseurs à cheval de la Garde des consuls le 13 nivôse an VIII, y fut nommé adjudant- sous-lieutenant le 16 floréal, et lieutenant ( 29 messidor). Daumesnil suivit le premier Consul en Italie (1799-1800) et combattit à Marengo. Guerres napoléoniennes Capitaine le 13 messidor an IX, et membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, il fit les guerres d'Autriche ( an XIV), de Prusse (1806) et de Pologne (1807). Chef d'escadron après Austerlitz ( 27 frimaire an XIV) et officier de l'Ordre le 14 mars 1806, il est sur les champs de bataille d'Iéna, Eylau et Friedland. Il suivit l'Empereur en Espagne en 1808. Dans l' insurrection de Madrid, le 2 mai, ce fut lui qui commanda, la principale charge de la cavalerie française contre les habitants de Madrid dans la grande rue d'Alcalá. Il eut 2 chevaux tués sous lui par le feu des insurgés. Daumesnil fit partie en 1809 de l' armée d'Allemagne, se trouva à la bataille d'Eckmühl, fut promu au grade de colonel- major le 15 juin, créé baron de l'Empire, et tomba blessé à la jambe gauche sur le champ de bataille de Wagram le 6 juillet, étant à peine remis d'un coup de lance qui lui avait percé le corps au commencement de la campagne. Amputé deux fois en quelques jours, il eut le bonheur de se rétablir, et l'Empereur lui conserva son emploi. Général de brigade, commandant de la Légion d'honneur et du château de Vincennes le 2 mars 1812, il fut investi le 18 du même mois du titre de gouverneur de cette place, d'où sortirent pendant les quatre dernières années de l'Empire jusqu'à 350 mille cartouches et 40 mille gargousses par jour. Son importance était si grande, que l'Empereur, dans un ordre spécial, prescrivait au général Daumesnil d'y loger, de ne jamais découcher, et de ne pas s'en absenter un instant sans ordre. La défense du fort de Vincennes La capitulation signée le 30 mars 1814 à 5 heures du soir, prescrivait que le matériel qui couronnait les hauteurs de la capitale devait être livré le lendemain à l'ennemi. Daumesnil, la nuit-même, sortit de Vincennes avec 250 chevaux, enleva et introduisit dans la place canons, fusils et munition : matériel estimé à plusieurs millions. Le général Daumesnil refuse de livrer Vincennes (huile de Gaston Mélingue, 1882). La capitale était occupée par les Alliés depuis plusieurs semaines que Daumesnil tenait encore. Les alliés réclamèrent en menaçant le général. On ne parlait, dans Paris, que de la gaîté de sa réponse aux sommations russes : « Quand vous me rendrez ma jambe, je vous rendrai ma place ! » Il défendit ce poste avec le plus grand courage contre les troupes alliées. La Restauration elle-même crut devoir honorer ce beau caractère : elle retira à Daumesnil le gouvernement de Vincennes, mais elle lui donna en échange celui de la petite place de Condé et la croix de Saint-Louis ( 17 janvier 1815). L'apparition de Napoléon sur les côtes de Provence devait naturellement rendre le vieux soldat à toute l'ardeur de ses affections pour l'empereur. Cependant, fidèle à ses nouveaux serments, Daumesnil n'arbora les couleurs nationales sur la citadelle de Condé que le 22 mars, c'est-à-dire après le départ des Bourbons. Le soir où Napoléon remettait le pied à Paris ( 20 mars 1815), Daumesnil rentrait dans Vincennes. Bien que la paix ait été signée au traité de Vienne, les forces d'occupation prussiennes voulaient dépouiller les places fortes et arsenaux français sous prétexte de compensation de celui qui leur avait été enlevé lors des conquêtes napoléoniennes. L'arsenal de Vincennes renfermait un matériel considérable: plus de 52 000 fusils neufs, plus de 100 pièces de canon, plusieurs tonnes de poudre, balles, boulets, obus, sabres... Le général baron Karl von Müffling (de), commandant en chef du corps prussien qui occupait Paris, avait essayé par tous les moyens oratoires de pénétrer dans le château. Le général fut de nouveau sommé de se rendre lorsque la capitale fut encore envahie : « Nous vous ferons sauter, dit un des parlementaires. — Alors je commencerai, » répondit le brave général, en lui montrant une énorme quantité de poudre ; « nous sauterons ensemble. » Blücher lui fit proposer un million pour prix d'une capitulation, Daumesnil rejeta ses offres avec mépris. « Mon refus, dit-il, servira de dot à mes enfants. » Impatient de rester inactif dans ses murs, il fit une sortie à la tête de quelques invalides, prit et reprit trois fois le village de Vincennes, et ramena des canons prussiens dans la place. Il parvint à faire parvenir au ministre de la Guerre, le Duc de Feltre, un billet glissé dans la jarretière d'une femme, dans lequel il sollicitait l'aide du roi. Le général de Rochechouart, commandant la place de Paris, fut envoyé à son secours. Le récit de ce dernier témoigne de l'extraordinaire courage du général Daumesnil, qui résistait avec une armée inférieure à 200 sous-officiers [2]. Cinq mois après il capitula devant les Bourbons et sortit de la forteresse avec le drapeau tricolore. Le 8 septembre de la même année, Dauniesnil fut mis à la retraite par le gouvernement royal. Le baron Daumesnil vivait dans la retraite quand la révolution de Juillet 1830 éclata : un des premiers actes du gouvernement fut de lui rendre le commandement de Vincennes, dont la Restauration l'avait dépouillé. Il y rentra le 5 août, et fut promu au grade de lieutenant-général le 27 février 1831. Les ministres de Charles X étaient emprisonnés au donjon de la forteresse, en attendant que la Cour des pairs se prononçât sur leur sort. Quand le peuple exalté sous les murs de Vincennes [3] demanda la tête des ministres, Daumesnil lui répondit : « Ils n'appartiennent qu'à la loi, vous ne les aurez qu'avec ma vie, » et son énergie ramena bientôt à la raison cette multitude égarée. Lorsqu'il fallut transférer les ministres à la maison d'arrêt de la chambre des pairs, on craignit une nouvelle tentative contre leur vie. L'un d'eux était malade. Daumesnil, en grand uniforme, le plaça à ses côtés, dans sa voiture, et, aussi intrépide que généreux, il traversa la foule silencieuse et menaçante qui affluait sur son passage. Il se dirige au pas vers le Palais du Luxembourg, et remit, sain et sauf, au commandant du palais le proscrit confié à sa garde. Le baron Daumesuil est mort du choléra, à Vincennes, le 17 août 1832. Les Chambres accordèrent une pension [4] à sa veuve [5]. Elle fut nommée par Napoléon III sur intendante de la maison impériale de Saint-Denis. Titres [modifier] DécorationsChevalier de l'Ordre de la Couronne de Fer ; Chevalier de Saint-Louis (17 janvier 1815).
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:29 | |
| Jean-Baptiste Antoine Marcellin de MarbotJean Baptiste Antoine Marcellin de Marbot, baron de Marbot, plus communément appelé Marcellin de Marbot ( 18 août 1782 à Altillac - 16 novembre 1854 à Paris), est un colonel de Napoléon devenu général sous la monarchie de Juillet. Il a inspiré Conan Doyle et publié ses Mémoires. // Jean Baptiste Antoine Marcellin, naît au château de La Rivière, à Altillac, sur les rives de la Dordogne. Il est issu d'une ancienne famille de noblesse militaire du Quercy. Son père a 4 fils dont 2 seulement survivront : Antoine Adolphe Marcelin Marbot (1781-1844), l'aîné, général français et Jean Baptiste Antoine Marcellin, le cadet. Son grand-père et son arrière-grand-père étaient fils uniques. Il s’engage comme volontaire en 1800 au 1er régiment de hussards Bercheny commandé par son père, Jean-Antoine Marbot. Nommé lieutenant un mois après, il participe à la bataille de Marengo et au siège de Gênes, au cours duquel son père meurt [1]. Officier d'ordonnance d' Augereau lors de la campagne de 1805, il se distingue à la bataille d'Austerlitz. Capitaine en 1807, il est blessé à la bataille d'Eylau en portant un ordre. Passé dans l'état-major du maréchal Lannes en 1808, puis dans celui du corps de Masséna en 1809, il participe aux deux premières campagnes d'Espagne, où il est blessé à Agreda et à la prise de Saragosse. Fait chevalier de l'Empire le 12 novembre 1811 et colonel du 23e régiment de chasseurs à cheval en 1812, il prend part à la campagne de Russie, se signalant à l'occasion de plusieurs batailles. Chargé de la protection du passage de la Bérézina, il est blessé de deux coups de lance à Jacobowo, puis de nouveau à la bataille de Leipzig et à Hanau. Pendant les Cent-Jours, il rallie Valenciennes à l' Empereur et contraint le gouverneur, qui voulait livrer la ville aux Anglais, à prendre la fuite. À la tête du 7e de Hussards, Napoléon le nomme général de brigade la veille de la bataille de Waterloo. Blessé en chargeant les carrés anglais à la tête de son ancien régiment, il est compris dans la liste des bannis le 24 juillet 1815. Retiré en Allemagne, il rentre en France en 1819. Il reçoit alors le commandement du 8 e chasseur à cheval. En 1821, Napoléon lui lègue 100 000 francs par testament. Le duc d'Orléans le charge de l'éducation militaire de son fils aîné, le duc de Chartres, puis il est nommé aide de camp du comte de Paris. Après les Trois Glorieuses, il est promu maréchal de camp et participe au siège d'Anvers ( 1832). Passé en Algérie, il assiste à l'expédition de Mascara en 1835 puis à celle des Portes de Fer en 1839 et à la prise de Mouzaïa en 1840. Élevé au grade de lieutenant-général le 4 octobre 1838, il entre au comité de cavalerie en 1844, avant d'être nommé pair de France le 6 avril 1845. Le 8 juin 1848, il est mis d'office à la retraite et se retire de la vie publique. Il est le cousin du maréchal Canrobert, qui s'illustre sous le Second Empire. Il écrivit ses Mémoires qui sont un remarquable témoignage de l'épopée napoléonienne. Commandeur de la Légion d'honneur 21 03 1831, Grand Officier LH 30 04 1836. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:30 | |
| Jean-Baptiste Dommanget, né le 17 octobre 1769 à Possesse ( Marne), est un militaire français. Il était clerc de notaire lorsque la Révolution française éclata. Il s'enrôla comme soldat le 11 mai 1791, dans le 23 e régiment de cavalerie, fit la campagne de 1792, en Champagne, et celle de 1793 à l' armée de Sambre-et-Meuse. Brigadier-fourrier le 1er avril de cette dernière année, il devint adjoint aux adjudants-généraux le 1 er nivôse an II, et fut promu au grade de lieutenant de cavalerie le 14 messidor suivant. En quittant l'armée de Sambre-et-Meuse, Dommanget devait être placé en qualité d'adjoint auprès de l'adjudant-général Cottin, mais cet officier supérieur, affaibli par l'âge, n'était plus en état de faire la guerre ; aussi le jeune lieutenant chercha-t-il un emploi qui lui offrît quelques chances de danger et de gloire. Le général Durand, qui commandait une brigade de la division Garnier à l' armée d'Italie, et qui connaissait la bravoure et la capacité de Dommanget, s'empressa de l'appeler auprès de lui en qualité d'aide-de-camp ; mais il ne remplit ces fonctions que pendant deux mois : un événement funeste priva la France des services du général Durand. Après cette catastrophe, Dommanget servit pendant quelque temps à l'état-major de la division Garnier. Confirmé dans son grade de lieutenant le 4 pluviôse an III, et attaché en cette qualité, le 11 vendémiaire an IV, au 15 e régiment de chasseurs à cheval, il fut employé comme adjoint auprès de l'adjudant-général Dalons le 20 floréal suivant. Depuis 1793 jusqu'en l'an VI, il fit avec distinction les guerres d' Italie. Nommé capitaine-adjoint en vendémiaire an V, il passa avec son grade à la suite du 5 e régiment de dragons le 4 prairial, et y devint capitaine titulaire le 13 thermidor de la même année. Il servit en l'an VII contre les insurgés de la Belgique. Nommé chef d'escadron au même régiment le 13 pluviôse an VIII, le premier Consul le désigna pour faire partie de l'armée de réserve avec 500 dragons, lors du passage du Saint-Bernard. À son arrivée à Milan, il alla rejoindre à Lodi la division Duhesme, dont il forma depuis l'avant-garde. Cette division s'étant approchée de Crémone, Dommanget rencontra à peu de distance de la ville un bataillon autrichien établi sur la route, et qui voulut opposer quelque résistance ; chargé vigoureusement par les braves dragons du 5 e, il fut culbuté, sabré et fait prisonnier. La légion de Bussy, qui était en réserve, attendit la charge des Français et la soutint assez bien; mais, enfin, rompue et sabrée, le commandant Dommanget la mena battant pendant plus d'une lieue au-delà de Crémone, sur la route de Mantoue. Pour cette affaire, le 5 e dragons reçut quatre sabres d'honneur ; Le lendemain de la prise de Crémone, le général Duhesme rejoignit le gros de l'armée avec sa division, et laissa le commandant Dommanget dans la place, afin d'observer, d'éclairer les routes de Mantoue et de Brescia, et de couvrir le blocus de Pizzighitone. À la fin de la campagne, le 5 e de dragons rentra en France, et, au mois de floréal an IX, il fit partie de l' armée de la Gironde. Cette armée auxiliaire des Espagnols fut portée sur les frontières du Portugal depuis Ciudad-Rodrigo jusqu'à Alcantara sur le Tage. Au mois de nivôse an X, le régiment rentra en France et alla tenir garnison à Joigny, où il resta jusqu'à la réunion du camp de Compiègne, au mois de vendémiaire an XII. Major du 8 e régiment de dragons le 6 brumaire, et membre de la Légion d'honneur le 4 germinal suivant, Dommanget ne voulut point rester au dépôt lorsque les troupes de l' armée des côtes de l'Océan se portèrent sur le Rhin. Il demanda au ministre de la guerre d'aller commander les escadrons de guerre de dragons montés, puisque le colonel était aux dragons à pied de la division Baraguay-d'Hilliers. Le ministre fit quelques difficultés; Dommanget lui offrit alors de déposer ses épaulettes de major et de reprendre celles de chef d'escadron pour aller rejoindre l'armée. « Retournez à votre dépôt à Chantilly, lui répondit le ministre, vous y recevrez mes ordres. » Vingt-quatre heures après, Dommanget était en route. Il ne put atteindre la Grande Armée qu'au-delà de Munich, le 8 brumaire an XIV. Le 8 e régiment de dragons appartenait à la division Beaumont. Le jour de son arrivée au corps, le major Dommanget, faisant tête de colonne de la division, rencontra à quelque distance de Munich un bataillon de l'arrière - garde ennemie, posté sur la lisière d'un bois, pour arrêter le mouvement de la division française. Le major Dommanget le chargea aussitôt; en moins de dix minutes, il l'enfonça et lui fit mettre bas les armes. Au-delà du bois se trouvait un régiment de hussards autrichiens, il le culbuta et le mena battant jusque dans les rues de Bied. Sa belle conduite dans cette journée et à l' affaire de Lambach, qui eut lieu le lendemain, fut citée dans les bulletins de l'armée. À la bataille d'Austerlitz, le 8 e régiment de dragons chargea sur l'artillerie russe, qui était fortement défendue, et, en se repliant, il se jeta, sur un corps d'infanterie ennemie, le sabra, lui fit poser les armes, et prit le général russe Andrault, que le major fit conduire à l'Empereur. Pendant tout le reste de cette campagne et la suivante, Dommanget donna de nouvelles preuves de son courage, et, le 20 septembre 1806, il obtint le grade de colonel et le commandement du 10 e régiment de dragons. Le 27 octobre suivant, il chargea, avec une grande résolution, près du village de Wickmansdorff, les dragons de la reine de Prusse, qui, avant de partir pour Iéna, étaient venus, par fanfaronnade, aiguiser leurs sabres sous les croisées de l'ambassadeur français. Il les rompit, passa le défilé pêle-mêle avec eux, et quoiqu'il n'eût sous ses ordres que trois cents chevaux, il obligea ce régiment, fort de 550 hommes à déposer les armes. Au moment où le 10 e de dragons ramenait les prisonniers, parmi lesquels se trouvait le général major de Zastro, le prince Murat arrivait avec la division Beaumont. Le régiment fut accueilli par les cris de Vive le 10e ! et le prince félicita le colonel sur la prise qu'il venait de faire. Après avoir assisté aux combats de Prentzlau, de Lubeck, de Hoff, etc., cet officier supérieur se trouva à la bataille d'Eylau, où il eut un cheval tué sous lui. Il combattit à Friedland avec sa valeur habituelle, et, démonté, foulé aux pieds des chevaux, criblé de coups de sabre sur la tête, il eût infailliblement péri, si ses dragons ne fussent venus le retirer des mains des hussards ennemis. Il reçut à cette occasion, en juillet 1807, la croix d'officier de la Légion d'honneur des mains de l'Empereur, qui accorda vingt-huit décorations à son régiment. Créé baron de l'Empire le 19 mars 1808, avec dotation, il fit les campagnes de 1808 à 1811 en Espagne et en Portugal, et se signala surtout au combat d'Alba de Tormès le 28 novembre 1809. Le 12 janvier 1811, pendant la retraite du général portugais Silveyra, l'avant-garde du général Claparède, commandée par le colonel Dommangct, chargea l'arrière-garde portugaise près de Mondin, la culbuta et la rejeta au-delà de la Coura. À la bataille de Fuentes de Oñoro, il eut un cheval blessé sous lui, et le général Montbrun, commandant la division de dragons, le proposa pour le grade de général de brigade, que l'Empereur lui accorda par décret impérial du 6 août 1811. Rentré en France à la fin du mois de novembre suivant, et appelé, le 13 mars 1812 au commandement de la 3 e brigade de cavalerie légère du 3 e corps de la réserve de cavalerie, composée des 1 er et 2 e régiments de chevau-légers bavarois et du régiment de chevau-légers du prince Albert de Saxe. Il fit la campagne de Russie. Il eut une affaire d'avant-garde assez brillante au-delà de Minsk, et une autre à Babinowisk, entre Orscha et Wilepsk. Le 16 août, sous Smolensk, il sabra et culbuta un corps de cavalerie régulière russe. Le 27, l'ennemi ayant été forcé d'abandonner Wiasma, il attaqua son arrière-garde, qui se sauva dans les bois. Le 7 septembre, à la Moskowa, il chargea avec une rare intrépidité une masse énorme de cavalerie russe en avant de la grande redoute. Dans la mêlée, où il fit des prodiges de valeur, le général Dommanget fut atteint d'un coup de sabre sur la tête et d'un autre coup qui lui ouvrit la joue droite dans une largeur d'environ trois pouces, et lui abattit presque entièrement la lèvre supérieure. Cette blessure, très grave, fut magistralement opérée et appareillée par Larrey et il suivit la Grande Armée jusqu'à Moscou, d'où il se retira avec elle. Ses services pendant cette campagne furent récompensés par la croix de commandeur de la Légion d'honneur, le 28 mars 1813. A peine rétabli de ses blessures, l'Empereur lui confia le commandement d'une brigade de cavalerie légère, composée de régiments de marche. Au-delà de l' Elbe, l'Empereur passa en revue cette brigade, et donna au général Dommanget la décoration de chevalier de la Couronne de fer, le 15 mai : « Vous étiez delà vieille armée d'Italie, lui dit-il, cette croix vous est bien due. » Après la bataille de Wurlschen, Dommanget envoya ses escadrons de marche rejoindre les régiments auxquels ils appartenaient, et alla prendre le commandement de la 2 e brigade (2 e lanciers, 11 e et chasseurs) de la division Roussel-d'Husbal, du 2 e corps de réserve de cavalerie. Le 16 juillet suivant, le roi de Saxe lui adressa la croix de commandeur de l' Ordre militaire de Saint-Henri de Saxe, avec une lettre autographe, par laquelle ce monarque le remerciait des soins qu'il avait pris de son régiment de chevau-légers du prince Albert pendant la campagne de Russie. Le 10 août de la même année, le roi de Bavière le nomma commandeur de l' Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière (de). Le 26, le général Roussel-d'Husbal ayant été grièvement blessé à la tête, le général Dommanget prit le commandement de la division. Le 12 octobre, vers Zerbst, entre Dessau et Potsdam, il rencontra quelque infanterie qui fut culbutée, et ensuite les équipages de l'armée suédoise, qui avaient passé l' Elbe à Dessau. Les troupes qui gardaient ces équipages furent sabrées et mises en fuite, et les bagages, caissons, voitures, etc., furent immédiatement détruits. Le général Dommanget était à l'extrême gauche de l'armée, lorsque, le 16 octobre, au combat près de Leipzig, il dégagea le 9 e régiment de chasseurs à cheval, un bataillon de vélites toscans et 3 pièces de canons qui observaient et défendaient un passage de rivière à trois lieues à gauche et en avant, mais qui, débordés par des forces beaucoup trop considérables, allaient tomber au pouvoir de l'ennemi. Le 30, il prit une part très-active au combat de Hanau, et exécuta plusieurs charges, couronnées d'un plein succès. Pendant la retraite, se portant tantôt à gauche, tantôt à droite pour protéger les flancs de l'armée, il repoussa constamment les tentatives de l'ennemi, et après avoir repassé le Rhin à Mayence, il fut placé à Andernach pour observer et garder la rive gauche avec sa brigade. Le général Dommanget soutint sa brillante réputation pendant la campagne de France. Le 3 février 1814, au combat de la Chaussée, il soutint les efforts, de l'ennemi, et donna le temps au corps d'armée d'opérer sa retraite. Le 14, au combat de Vauchamps, il détruisit complètement un carré russe, qui s'était formé au bord de la route, près du bois d' Eloges. Le 2 e lanciers et le 11 e chasseurs s'y couvrirent de gloire. Après cette affaire, la voix publique lui décernait le grade de général de division, mais il se vit préférer, sur la désignation du général commandant le corps de cavalerie, un ancien aide-de-camp de Bernadotte, qui ne possédait pas les mêmes titres que lui. Ce passe-droit fit un mauvais effet dans sa brigade, qui avait su apprécier depuis longtemps les droits de son général à un avancement bien mérité. Dirigé sur différents points par des marches rapides le général Dommanget trouva l'occasion de se distinguer encore, notamment aux combats de Vandoeuvre, de Bar-sur-Aube, de Villenave, etc. Le 30 mars, au matin, l'Empereur quitta Troyes pour revenir sur Paris ; Le général Dommanget reçut l'ordre de former l'avant-garde de l'escorte de l'Empereur, et il l'accompagna jusqu'à Sens. L' abdication de Fontainebleau fit cesser les services du général Dommanget. Cependant Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis, le 31 juillet 1814, et le mit en non-activité en septembre suivant. Au retour de Napoléon Ier, le 20 mars 1815, il se porta à sa rencontre et l'escorta depuis la Cour-de-France jusqu'à Paris. Dès le 21, Dommanget reçut l'ordre de partir de Paris à la tête des 1 e et 5 e de lanciers et e chasseurs, pour aller prendre position aux environs de Landrecies et de Maubeuge. Vers la fin de mai, il prit le commandement d'une autre brigade, composée des 4 e et 9 e, de chasseurs, à la tête desquels il se signala de nouveau à Ligny, à Fleurus et à mont Saint-Jean. Après les résultats de cette campagne, le licenciement de l'armée vint mettre un terme à la carrière militaire de cet officier général. Rentré dans ses foyers au mois d'août, on le mit en non-activité et on le soumit à la surveillance de la police. On avait trouvé trois lettres de lui dans le portefeuille de l'Empereur, tombé au pouvoir des ennemis. En 1817 le général Dommanget se vit plus particulièrement en butte aux tracasseries du pouvoir, et comme son nom avait été écrit dans quelques lettres saisies lors de la conspiration de Lyon, et qu'on trouva dans ses papiers une lettre d'invitation à dîner de madame de Lavalette, on vit là des motifs suffisants pour le mettre en état d'arrestation. Conduit le 1er juillet à la prison de la Préfecture de police, il resta au secret pendant trente-cinq jours. Après plusieurs interrogatoires par-devant le grand prévôt du département de la Seine, assisté de M. Reverdin, juge au tribunal du même département, on le transféra à la Force avec ses compagnons de captivité, le général Julienne de Belair et M. Antoine Chedelle, négociant de Lyon. Les charges n'ayant pas paru suffisantes pour le renvoyer avec ses coaccusés devant la cour prévôtale de Lyon, on les autorisa à se retirer sur parole dans la maison de santé de Cartier, faubourg Poissonnière. Enfin, au mois d'octobre suivant, le général Dommanget obtint sa liberté, mais il n'en demeura pas moins l'objet de l'attention active de la police. Frappé avec 150 autres officiers généraux par l'ordonnance du 1er décembre 1824, il fut mis à la retraite à compter du 1er janvier 1825, après plus de trente-trois ans Lors de la révolution de Juillet 1830, le nouveau gouvernement le plaça, le 22 mars 1831, dans le cadre de réserve, et l'admit de nouveau à la retraite, le 1er mai 1832. Son nom est inscrit sur le côté Nord de l' arc de triomphe de l'Étoile. Le général Dommanget est mort à Paris,
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:31 | |
| Jacques Alexandre François Allix de Vaux, comte de Freudenthal, né le 21 décembre 1768 à Percy, en Normandie, et mort le 26 janvier 1836 à Bazarnes dans la commune de Courcelles, est un général d'Empire français. Il entra dans l'armée à l'âge de 16 ans, comme élève d'artillerie, servit d'abord à l' armée du Nord pendant les premières guerres de la Révolution, et se distingua au siège de Luxembourg. À vingt ans il était colonel. Au passage du Grand Saint-Bernard, à l'attaque de Vérone qu'il emporta d'assaut, et pendant l' expédition de Saint-Domingue, Allix donna les preuves les plus brillantes de sa valeur et de ses talents; mais l'opposition qu'il montra au coup d'État du 18 brumaire retarda son avancement. Il servit de 1808 à 1814 en Espagne auprès du roi Joseph, et ne revint en France que pour combattre les alliés. Créé général de brigade le 28 novembre 1813, il chassa les Autrichiens et les Cosaques de la forêt de Fontainebleau le 18 février 1814 puis, le 26, il sauva la ville de Sens, ce qui lui valut d'être promu divisionnaire le 17 mars 1814. Désigné au commandement de la 1 re Division du 1 er Corps de l' Armée du Nord en 1815, sous les ordres de Drouet d'Erlon le 26 mai 1815, il ne put rejoindre son poste, et ne put donc pas servir à Waterloo. Après cette bataille, il fut chargé de fortifier Saint-Denis et en fit une position inexpugnable. Exilé par l' ordonnance du 24 juillet 1815, le général Allix se réfugia en Westphalie, où il publia un ouvrage sur le système du monde. Autorisé à rentrer en France le 23 décembre 1818, il fut rétabli sur la liste des lieutenants généraux en non-activité (sans traitement) le 1 er janvier 1819. Il fut déclaré retraité par ordonnance du 29 avril 1834. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:32 | |
| Jean-Pierre Doumerc, général de division français, né le 7 octobre 1767OrigineHommage Il entra dans un régiment de cavalerie au commencement de la Révolution française, se fit remarquer, par sa conduite militaire, obtint tous ses grades à l'armée, et reçut en l'an XII, les 19 frimaire et 25 prairial, les étoiles de membre et d'officier de la Légion d'honneur : il était alors colonel du 9e cuirassiers et servait dans les Vosges. Il combattit à Austerlitz, et en récompense de la bravoure et de l'intelligence dont il avait fait preuve dans cette journée, l'Empereur le nomma, le 4 nivôse an XIV, commandant de la Légion d'honneur. Élevé au grade de général de brigade le 31 décembre 1806, il continua de servir avec beaucoup de distinction et fut fait baron de l'Empire en 1808, et général de division le 30 novembre 1811. En 1812, il commanda à la grande armée de Russie la 5e division de cuirassiers, du corps du maréchal Oudinot, laquelle eut à défendre, en octobre et en novembre, les deux rives de la Dwina du côté de Polotsk et le passage de la Bérésina. Pendant les campagnes de 1813, en Saxe, et de 1814 en France, il signala maintes fois son courage, particulièrement devant Dresde et à Vauchamps. Lors des événements politiques de 1814, il adhéra aux actes du Sénat, et Louis XVIII le fit chevalier de Saint-Louis (en juin), inspecteur général pour les 9e 10e et 11e divisions militaires, et grand officier de la Légion d'honneur ( 17 janvier 1815). Quand revint Napoléon Ier, il le nomma, au mois d'avril, inspecteur général de la 1e division militaire et membre de la commission instituée pour l'examen des nominations faites depuis le mois de mars 1814. Il demeura sans emploi durant la seconde Restauration; mais, après les journées de Juillet 1830, il fut accueilli par le gouvernement nouveau qui lui conféra le commandement de la 18e division militaire ( Dijon). Admis au traitement de retraite au mois de décembre 1832, Louis-Philippe Ier lui conféra, le 4 mai suivant, la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur. Mort en avril 1847. Son nom est inscrit sur la face Nord de l' arc de triomphe de l'Étoile. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:32 | |
| Statue commémorative du général Joseph Marie Dessaix, située dans le parc du belvédère à Thonon-les-Bains. Joseph Marie Dessaix, général d’Empire, (né le 24 septembre 1764 à Thonon-les-Bains ( Savoie puis ancien département du Mont-Blanc) et mort le 26 octobre 1834 à Marclaz). // Guerres de la Révolution française Fils d'un médecin, il prit le grade de docteur en médecine à Turin, et vint exercer son art à Paris. Il adopta les principes de la Révolution française, entra, au mois de juillet 1789, dans la garde nationale parisienne, retourna à Thonon en 1791 pour y faire germer les idées françaises, revint à Paris en 1792, et concourut avec Doppet, dans le dessein commun de porter la liberté en Savoie, à la formation de la société de la propagande des Alpes, nommé presque aussitôt : Club des patriotes étrangers. [1]En 1792, il propose à la Convention la création de la légion des Allobroges. Nommé capitaine dans cette légion le 7 août, il commandait le noyau de sa compagnie dans la journée du 10 août 1792. [2]Il fut fait chef de bataillon le 13. Suivant le décret, l'organisation définitive de la légion devait avoir lieu à Grenoble ; Dessaix et Doppet conduisirent donc leur troupe dans cette ville. Au mois de septembre, la légion entrait à Chambéry avec le général de Montesquiou ; et au mois de novembre, Dessaix succédait à Doppet dans le commandement de cette troupe. En juin 1793, il marcha contre les Marseillais avec l' armée des Pyrénées orientales, fut nommé colonel le 17 août, entra le 20 à Marseille et se rendit ensuite au siège de Toulon. Sa conduite au siège de cette place parut digne de récompense aux représentants du peuple, qui voulurent le nommer général de brigade ; mais il refusa un avancement qu'il croyait ne pas avoir mérité. En l'an II, il servit à l' armée des Pyrénées, et se distingua, le 13 floréal, en repoussant avec sa légion, forte de 1 500 hommes, les attaques de 8 000 Espagnols, auxquels il fit éprouver une grande perte. Le 17, il contribua à la prise de Saint-Laurent-de-la-Monga. Il s'empara de Campredon le 19 prairial. Après s'êlre trouvé aux différents combats qui signalèrent la fin de cette campagne, il passa à l' armée d'Italie au commencement de l'an III. Au mois de nivôse, il enleva les redoutes de Saint-Jean, en Piémont, et reçut un coup de baïonnette à la tête. Ses soldats voulaient fusiller les prisonniers qu'ils venaient de faire, mais il les sauva au péril de ses jours. Le 11 thermidor, il fut blessé à la retraite de Salò. Le lendemain, il pénétra dans cette ville, s'empara de deux pièces de canon, de deux drapeaux et de 200 Autrichiens, poursuivit l'ennemi et délivra le général Guieux et 300 Français. Il se rendit maître de Rocca-d'Anfo le 19, et de Storo le 23. Le 1 er fructidor il reçut une blessure en s'emparant d'une redoute armée de deux canons ; il courut de grands dangers le 19, dans une reconnaissance sur l' Adige. Le 22, il prit San-Michaeli ; le 1 er jour complémentaire, le général Vaubois lui ordonna de tenir jusqu'à la dernière extrémité au plateau de Rivoli. Il fit ses dispositions en conséquence ; mais, cerné par des forces supérieures, couvert de blessures, il tomba au pouvoir des Autrichiens, qui le conduisirent en Hongrie. Après une captivité de sept mois, il revint en Italie à la suite d'un échange, et fut élu, en germinal an VI, par le département du-Mont-Blanc, député au Conseil des Cinq-Cents, où il ne se fit remarquer que par des opinions républicaines des plus avancées. Consulat et EmpireMalgré son opposition au mouvement de Brumaire, le premier Consul lui conserva le commandement de son corps, devenu 27e demi-brigade légère et l'envoya en Hollande. Il commanda successivement Nimègue, Bergen-op-Zoom, Rotterdam, Dusseldorf, le Grand Duché de Berg, Aschaffenbourg, Francfort, La Haye, Bréda. Guerres napoléoniennesLe 11 fructidor an XI, le premier Consul lui conféra le grade de général de brigade, et le nomma en l'an XII, les 19 frimaire et 20 prairial, membre et commandant de la Légion d'honneur. Employé à la Grande Armée en l'an XIV, il se distingua à la prise d'Ulm. En 1809, il commanda une brigade de l' armée d'Italie sous les ordres du prince Eugène de Beauharnais, fut blessé le 10 avril, au passage du Tagliamento, prit le commandement de l'avant-garde de l'armée, se trouva à la bataille de la Piave le 8 mai, et à toutes les affaires qui eurent lieu jusqu'à la jonction avec la Grande Armée, et fut créé comte d’Empire et général de division le 9 juillet, quelques jours après la bataille de Wagram, où il avait été blessé à la cuisse. Dans un déjeuner qu'il fit à Vienne, Napoléon Ier le salua du surnom d'intrépide. En 1810, il eut le commandement d' Amsterdam, et reçut, le 30 juin 1811, la décoration de grand officier de la Légion d'honneur ; l'Empereur le fit aussi électeur du département du Léman. Employé en 1812 au 1 er corps de la Grande Armée, il fut blessé, le 22 juillet à Mohilow, concourut à la prise de Smolensk, combattit, le 7 septembre, à la bataille de la Moskowa, eut peu après le bras fracassé par un biscaïen, dut céder sa division au général Rapp, et reçut, au commencement d'octobre 1812, le commandement de Berlin, commandement qu'il conserva jusqu'au 26 février 1813. Plaque commémorant de la victoire des troupes de Joseph Marie Dessaix lors de la bataille de Saint-Julien-en-Genevois (1814) Il était dans ses foyers depuis plusieurs mois, lorsque, le 4 janvier 1814, l'Empereur le chargea d'une partie de la défense des Alpes. Obligé de se replier, il rejoignit le corps d' Augereau. Les faits de guerre qui lui sont propres pendant cette courte campagne, pour être obscurs, n'en méritent pas moins d'être cités, et c'est avec un sentiment de reconnaissance justement apprécié, que ses compatriotes l'appelèrent alors le Bayard de la Savoie. Dessaix se rallia à la monarchie lors de la première Restauration, et reçut la croix de Saint-Louis le 27 juin 1814. Napoléon, à son retour de l' île d'Elbe, lui donna le commandement de Lyon, puis celui d'une division de l' armée des Alpes, sous Sachet. Restauration Après la seconde abdication, il se réfugia dans le pays de Gex, d'où il revint à Thonon. Il quitta la France en 1816 et se retira d'abord en Suisse, puis en Piémont. Arrêté au mois de mai 1816 et conduit au fort de Fenestrelles, il n'en sortit qu'au mois de septembre suivant, et sur un ordre du roi de Sardaigne. Il se retira à Ferney-Voltaire, où son frère exerçait la profession d'avocat. En 1821, quand les patriotes piémontais voulurent faire leur révolution pour secouer le joug qui pesait sur eux, ils lui demandèrent de commander les forces de l'insurrection ; mais il laissa ce commandement aux généraux Guillaume de Vaudoncourt et Belloti. Il accueillit la révolution de 1830, et fut nommé, par ordonnance du 12 novembre, commandant de la garde nationale de Lyon. Son nom est gravé parmi ceux de la face Nord de l' arc de triomphe de l'Étoile. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:34 | |
| Jean-Baptiste Éblé ( 21 décembre 1758 à Saint-Jean-Rohrbach ( Moselle) – 31 décembre 1812 à Königsberg ( Allemagne), est un général français d'Empire, issu de l'artillerie. Biographie Fils d'un officier de fortune, qui servait au régiment d' Auxonne, il entre à neuf ans ( 21 décembre 1767), comme canonnier dans le régiment où servait son père. En 1791, après vingt-quatre ans de service, il est capitaine en second. Il sert dans l'armée de Dumouriez jusqu'au mois de juillet 1793. Il est envoyé à Naples pour organiser l'artillerie. Un des premiers, il forme une compagnie de canonniers à cheval. Élevé bientôt au grade de chef de bataillon, il est attaché à l'état-major. Puis il commande une division à la bataille d'Hondschoote et au déblocus de Dunkerque. Élu général de brigade, le 27 septembre 1793, sa conduite à la bataille de Wattignies deux semaines plus tard lui fait attribuer le grade de général de division, dont il a déjà rempli les fonctions. C'est pendant la campagne contre les Pays-Bas qu'il imagine de partager les canons entre les différentes divisions de l'armée, formant ainsi des parcs de réserve et des dépôts de munitions sur toutes les lignes d'opérations, système dont l'expérience a démontré l'utilité, et qui depuis est constamment suivi. Lorsque Moreau prend le commandement en chef de cette armée que Dumouriez vient d'abandonner, le général Éblé est à la tête de l'artillerie. Il la dirige au siège d' Ypres, en juin 1794, et en juillet à celui de Nieuport. C'est par ses conseils qu'est placée une batterie de 42 bouches à feu à 200 toises des glacis. Les ravages de ces canons, dont tous les coups portaient sur les quartiers les plus riches, forcent la garnison à capituler après trois jours de tranchée. Il conduit les sièges de L'Écluse, du fort de Crèvecœur et de Bois-le-Duc, de Nimègue. Éblé est ensuite envoyé à l' armée du Rhin, dont Moreau vient de prendre le commandement en chef. Ce général écrit au sujet d'Éblé dans une lettre adressée à la Convention : « La conduite du général Éblé est vraiment très active, on ne peut concevoir comment il a pu suffire à cette énorme consommation de poudre et de boulets que nous avons envoyés. » Il faut ajouter que, dans tous ces combats, il ne perdit pas un seul canon, et que l'artillerie qui, ordinairement, compromet les retraites, décida du succès de celle de Moreau. En 1797, le général Éblé commande seul l'artillerie dans le fort de Kehl, pendant le siège qu'a fait de cette place l'armée autrichienne sous les ordres de l' archiduc Charles. Il prouve alors qu'il n'est pas moins savant dans l'art de défendre les places que dans celui de les attaquer. Il est à Rome où il doit commander l'artillerie de l'armée que Championnet conduit à la conquête du royaume de Naples. Mais cette artillerie n'existe pas : Éblé compose ses équipages de campagne avec les pièces prises aux Napolitains. Gaète lui fournit des canons pour assiéger Capoue, et cette place se rend le 10 janvier 1799. Éblé en prend possession, surveille l'exécution de l'important article de la capitulation, qui met au pouvoir de l'armée française toute l'artillerie de l'arsenal de la place. La prise de possession par les Français de cet important matériel détermine la soumission de Naples et, le 20 janvier, les Français entrent dans la seule capitale de l' Italie qu'ils n'ont pas encore visitée en vainqueurs depuis le commencement de l'ère révolutionnaire. En 1800, il va rejoindre Moreau à l' armée du Rhin, et une fois encore il mérite les témoignages les plus honorables de sa satisfaction : « On ne saurait, écrivait Moreau, trop faire l'éloge de l'artillerie, qui, par son organisation et la manière dont elle est manœuvrée dans les combats, s'est acquis l'estime de tous les corps de l'armée. C'est un hommage bien juste à rendre au général Éblé qui la commande, et qui doit être compté dans cette arme comme un des meilleurs officiers de l'Europe. » La République batave s'était engagée, par une convention spéciale, à entretenir à ses frais une armée française sur son territoire. Attaché à cette armée en 1803, Éblé est chargé de tous les détails de l'organisation de l'armée placée sous ses ordres. Il passe l'année suivante au commandement des équipages de l' armée de Hanovre, laquelle devient ensuite le 6e corps de la Grande Armée. C'est alors qu'il est nommé gouverneur de la province de Magdebourg. Il quitte cette province pour aller inspecter, en 1808, toute la ligne qui s'étend depuis Huningue jusqu'à Anvers. A cette époque, Napoléon Ier lui confère le titre de baron. L'année suivante, il passe au service de la Westphalie, comme ministre de la guerre du roi Jérôme Bonaparte. Ses mesures et son activité déconcertent les projets insurrectionnels du major Ferdinand von Schill, et c'est en récompense de ce service que Jérôme le nomme colonel général de ses gardes du corps. Cependant, tout en passant au service de Westphalie, Éblé, toujours général de division dans l'armée française, a refusé de prêter serment au souverain étranger. Napoléon Ier lui donne la direction de l'artillerie de l' armée de Portugal, sous les ordres du maréchal Masséna. Éblé participe aux sièges de Ciudad Rodrigo et d' Almeida et crée deux équipages de pont. [1]Le 7 février 1812, il est nommé commandant en chef des équipages de pont à la grande armée qui s'ébranlait pour envahir la Russie. Son rôle est décisif au passage de la Bérézina. Il est chargé de construire deux ponts de bateaux ; le général Chasseloup, commandant du génie, doit jeter le troisième. Éblé a su conserver autour de lui, en bon ordre, 400 pontonniers néerlandais, 6 caissons d'outils, 2 forges de charbon. Il se jette lui-même à l'eau pour montrer l'exemple à ses hommes. L'ordre qu'il a reçu le 25 novembre, à 6 heures du soir, est exécuté le lendemain à une heure de l'après-midi : celui donné à l'artillerie ne l'est point. Le 29 novembre, il attend deux heures avant de brûler ses ponts afin de permettre le passage de nombreux soldats. Le général Lariboisière, commandant en chef de l'artillerie de la grande armée, meurt le 18 décembre, à Königsberg : Éblé, nommé à sa place, et chargé de réorganiser le service, ne lui survit que treize jours. Il meurt le 31 décembre, dans la même ville. Le général comte Éblé avait été nommé membre de la Légion d'honneur le 23 vendémiaire an XII, Grand officier de l'Ordre de la Légion d'honneur le 25 prairial de la même année, chevalier du Lion de Bavière, et grand commandeur de l' ordre royal de Westphalie. La nouvelle de sa mort n'est pas encore parvenue en France, le 3 janvier 1813, quand Napoléon le nomme premier inspecteur général de l'artillerie et comte de l'Empire. Son cœur a été transféré dans la crypte des Invalides. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:34 | |
| François-Nicolas-Benoît Haxo (né le 24 juin 1774 à Lunéville, mort le 25 juin 1838 à Paris) était un général français durant la Révolution française et du Premier Empire. Il est le neveu du général Nicolas Haxo. États de service Il embrassa de bonne heure le métier des armes. Il sortit lieutenant de mineurs de l' École d'artillerie et du génie de Châlons-sur-Marne en 1793 et bientôt après passa capitaine du génie dans l' Armée du Rhin en 1794. Son avancement se fit très lentement. En 1796, il suivit les cours de l' École polytechnique (mais ne fut pas polytechnicien). En 1801, il devint Chef de bataillon suite à la prise du fort de Bard par l' armée d'Italie . On l'a surnommé le Vauban du XIXe siècle, parce qu'il renforça et répara les fortifications et les citadelles au début des années 1800. Il était en 1807 à Constantinople dont il fut chargé d'améliorer la défense, et alla ensuite en Italie sous le général Chasseloup. En 1809, il commanda un bataillon d'attaque au siège de Saragosse et donna de telles preuves d'habileté que Napoléon Ier le nomma colonel. Appelé à l' armée d'Allemagne il mérita, à Wagram, la croix d'officier de la Légion d'honneur. Renvoyé en Espagne, il fut chargé de la direction des travaux aux sièges de Lérida et de Méquinenza, y montra autant de zèle que de talent et fut promu au grade de général de brigade en 1810. Rentré bientôt en France, il fut attaché à l'état-major de l'Empereur et l'accompagna comme aide-de-camp dans la campagne de Russie. Le 23 juin 1812, il était seul avec Napoléon lorsque celui-ci prenant la capote et le bonnet d'un chevau-léger polonais reconnut les bords du Niémen et les hauteurs de Kowno. Le général Haxo se distingua au combat de Mohilow et faillit être pris en cherchant à rallier le 3 e de chasseurs qui avait été surpris par une nuée de Cosaques. Il fut promu, quatre mois après, au grade de général de division. En 1813, l'Empereur lui confia le commandement du génie de la Garde impériale. En juin, il mit la ville de Hambourg en état de soutenir un siège. Après la bataille de Dresde, il suivit en Bohême Vandamme qui, avec le 1 er corps, cherchait à faire mettre bas les armes à un corps de 40 000 hommes. Le 30 août, à la bataille de Kulm, le général Haxo fut blessé et fait prisonnier avec les généraux Vandamme et Guiot. Il ne rentra en France qu'à la première Restauration. II commandait le génie dans la Garde royale lors du retour de l'Empereur. Il se trouva à la bataille de Waterloo, suivit l'armée sur la Loire et vint à Paris, avec Kellermann et Gérard, demander au gouvernement provisoire que l'armée restât réunie tant qu'il y aurait un étranger sur le sol français, que nul employé civil ou militaire ne fût destitué et que personne ne fût inquiété pour ses opinions. Monument rappelant le souvenir des soldats français morts durant le siège de la citadelle d'Anvers en 1832. ( Tournai, place de Lille) Ces demandes furent rejetées, mais Haxo n'en fit pas moins sa soumission aux Bourbons. En 1815, il est licencié sous la Restauration. En 1819, il est réintégré comme Inspecteur général des fortifications frontalières ( Grenoble, Besançon, Dunkerque, Saint-Omer, Sedan, Fort l'Écluse, Belfort, Bitche). Haxo fit partie du conseil de guerre appelé à juger le général Lefebvre Desnouettes et opta pour la mort. Nommé inspecteur général de son arme et grand officier de la Légion d'honneur, Louis-Philippe Ier le nomma Pair de France en 1832, grand-croix en 1833, conseiller d'État et membre du comité des fortifications. On sait qu'il s'était prononcé contre les forts détachés et pour l'enceinte continue. En 1832, il avait dirigé les travaux et commandé le Génie lors du siège de la citadelle d’Anvers. On lui doit les fortifications de Belfort, de Grenoble, de Besançon, de Dunkerque, de Saint-Omer et du Fort L'Écluse. Un type de casemate nouveau à l'époque porte le nom de "casemate Haxo" et on en trouve des exemplaires dans de nombreuses fortifications : par exemple, aussi bien à la citadelle de Belfort (90) que sur le fort de l'Ile Pelée de Cherbourg (50). Ces casemates sont protégées au-dessus par un épais talus de terre et ouvertes sur l'arrière, ce qui permet d'évacuer rapidement les fumées de la poudre noire utilisée à l'époque. Son nom est inscrit sur l' Arc de triomphe de l'Étoile. Honneurs, titres, décorations, | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:35 | |
| Louis Marie Maximilien de Caffarelli du Falga, dit Maximilien Caffarelli, (né le 13 février 1756, au château du Falga, ( Haute-Garonne) - mort le 27 avril 1799, au siège de Saint-Jean-d'Acre) est un général de la Révolution, connu pour sa témérité, qui lui valu de nombreuses blessures, avant de mourir au combat. Biographie Il naît dans une famille d'origine italienne, installée en France depuis un siècle. Élève de l' École royale du génie de Mézières, officier du génie, il va de garnisons en garnisons jusqu'à ce qu'il reprenne l'administration du domaine familial en 1786. Il est capitaine en avril 1791. Il est nommé en 1792 officier d'artillerie à l' armée du Rhin, refuse seul, après la journée du 10 août, de reconnaître la déchéance de Louis XVI, est suspendu de ses fonctions, et subit une détention de quatorze mois. Réintégré sur recommandation de Sieyès dans l'armée en avril 1795 comme chef de bataillon et sous-directeur des fortifications à l' armée de Sambre-et-Meuse sous les ordres de Jean-Baptiste Kléber, puis de François Séverin Marceau, il perd la jambe gauche au passage de la Nahe en recevant un boulet de canon le 17 décembre 1795, qui le laisse unijambiste après une longue période d'alitement. Promu général de brigade, il continue à servir avec une jambe de bois, commandant le génie à l' armée d'Angleterre, qui devient l' armée d'Orient quand elle part pour la campagne d'Égypte. Maximilien Caffarelli qui avait tenu un rôle primordial dans la préparation de l'expédition va donner en Égypte toute la mesure de son talent : améliorer la protection du Caire, faciliter la liaison entre Alexandrie et le Nil, participer à la création de l' Institut d'Égypte[1]. Tombeau du général du Falga à Saint-Jean-d'Acre (auj. en Israël). On le voit à l'action à la prise de Malte et d' Alexandrie, il fortifie Le Caire. Le 11 août 1798, près de Salheyeh, il charge sabre au clair, combat au corps à corps. Sa témérité lui vaut une sévère semonce du général en chef. Il est encore à la prise de Jaffa, au siège de Saint-Jean-d'Acre, où il perd le bras droit et meurt le 27 avril 1799 des suites de ses blessures. Ses activités militaires ne l'ont pas empêché de prendre une part active aux travaux scientifiques de l'expédition d'Égypte. Napoléon Bonaparte avait une estime particulière pour lui et disait : « Caffarelli, au moins, n'est pas un idéologue » ajoutant que « c'était un homme de bien, brave soldat, fidèle aussi, bon citoyen ». Il était associé de l' Institut de France. Son personnage, joué par Michel Piccoli, est le héros du film de Youssef Chahine, "Adieu Bonaparte" (1985). | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:36 | |
| Jean-Isidore Harispe, né le 7 décembre 1768 à Saint-Étienne-de-Baïgorry, décédé le 26 mai 1855 à Lacarre, était un officier militaire français, pair et maréchal de France, député des Basses-Pyrénées ( 1831- 1835) sous la Monarchie de juillet et sénateur sous le Second Empire. // Biographie Son père était un riche propriétaire basque, il fit élever son fils chez un curé. Originaire des Basses-Pyrénées, le jeune Harispe commença sa carrière militaire et servit d'abord en qualité de volontaire en 1792 ; élu en 1793 commandant d'une compagnie franche organisée à Saint-Jean-Pied-de-Port recrutée chez les Basques; il se distingua avec l' armée d'Espagne. Il s'illustra d'abord à la frontière espagnole et fit les campagnes de l' an III et l' an IV à l' Armée des Pyrénées occidentales. Après la paix avec l' Espagne, Harispe, avec ses Basques, fut envoyé en garnison à Bordeaux. Il combattit ensuite les insurgés de la Haute-Garonne en 1799 et en l'an IX fit la campagne des Grisons. Employé à l' armée d'Italie sous les ordres de Moncey puis de Guillaume Marie-Anne Brune, le 18 mai 1802 il reçut le commandement des chasseurs basques, devenus la 16 e demi-brigade d'infanterie légère en garnison à Angoulême. Il passa ensuite à l' armée des côtes de l'Océan sous Augereau et fit les campagnes de 1805 et 1806 dans la division Desjardin. Blessé à la jambe à Iéna, le 14 octobre 1806, Harispe fut nommé général de brigade, le 29 janvier 1807. Affecté au corps de Soult il commanda ensuite une brigade de la division Verdier au corps de Réserve. Il se mit en valeur à Gludstadt, Heilsberg et à Friedland où il fut blessé d'un éclat de mitraille, sous les yeux du maréchal Lannes. Le 16 décembre 1807, il fut nommé chef d'état-major du corps d'Observation des côtes de l'Océan sous les ordres du maréchal Moncey qu'il suivit en Espagne en 1808. Le 23 novembre il combattit à nouveau sous les ordres de Lannes, à Tudela. Il assista au siège de Saragosse et lorsque Lannes revint en France, Harispe devint chef d'état-major de Suchet. Il conquit alors sa belle réputation militaire et à la bataille de Maria, le 15 juin 1809, avec 10 000 hommes il en battit 30 000. Il paya sa vaillance d'une nouvelle blessure et fut nommé général de division. Il se distingua encore au siège de Lérida et cette fois reçut la plaque de grand-officier de la Légion d'honneur, le 30 juin 1811. Il se distingua sous les murs de Tarragone, contribua puissamment en 1811 à la conquête du royaume de Valence, se couvrit de gloire à la tête de sa division, à la bataille de Sagonte et à vingt autres combats, et fut créé comte de l'Empire le 3 janvier 1813. Harispe servit à l' armée d'Aragon jusqu'en 1813 et en 1814 il fut envoyé de Barcelone à l'armée de Soult. En 1814, il était sous les ordres de Soult, et quand l'armée commença sa marche rétrograde, il défendit le terrain pied à pied. Pendant la retraite de la Bidassoa, Harispe, avec sa division affaiblie par des pertes nombreuses, résista à toute l'armée anglaise, la chassa de Saint-Jean-Pied-de-Port. Dans son village natal de Baïgorry il n'hésita pas à détruire sa propre habitation, le château d'Echaux, pour en chasser les Espagnols qui l'occupaient. Il battit en brèche sa maison paternelle, le château d'Echaux, occupée par Mina avec 6 000 hommes, força le chef espagnol à l'évacuer en n'y laissant que les quatre murs, puis se jeta dans les Pyrénées, souleva les habitants au nom de la patrie en danger et repoussa plusieurs fois avec succès les tentatives d'invasion. Il protégea ensuite la retraite de l'armée française à Orthez le 27 février, où il contint une division portugaise, à Tarbes le 20 mars. Le 10 avril, à Toulouse, où Soult l'avait chargé de défendre les hauteurs du Calvinet, dont les redoutes étaient à peine achevées, il se battit jusqu'à la dernière extrémité et eut le pied fracassé par un boulet. Il dut souffrir l'amputation et resta blessé et prisonnier à Toulouse ; il reçut de Wellington et autres chefs ennemis des témoignages de la plus haute considération. Ce dernier vint en personne lui rendre visite et le fit soigner par son médecin personnel. En 1815, l'Empereur lui confia de nouveau la défense des Pyrénées. Pendant la Restauration, le général Harispe fut fait chevalier de Saint-Louis et appelé au commandement de la 15 e division militaire. Au mois de mars 1815, il prit celui de la 1 e division de l' armée des Basses-Pyrénées, chargée de surveiller, entre Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port, la frontière menacée par les Espagnols. Lors des Cent-Jours, Harispe servit l'Empereur et combattit dans l'armée des Basses-Pyrénées. Après la seconde abdication de l'Empereur, au moment où les Espagnols se disposaient à pénétrer sur le territoire français, Harispe se mit à la tête des gardes nationales du pays et de ses intrépides chasseurs basques et arrêta le mouvement des Espagnols. Après le licenciement, il se retira dans son château de Lacarre, près de Saint-Jean-Pied-de-Port jusqu'à la Révolution de 1830, à la suite de laquelle il fut élu député et nommé pair de France. Jean-Isidore, comte Harispe, maréchal de France, Gustave Ricard (Marseille, 1823 ; Paris, 1873), 3 e quart XIXe siècle. La monarchie de Juillet lui permit de reprendre du service actif et de renouer ainsi d'étroits rapports avec le maréchal Soult. Commandant des Hautes et Basses-Pyrénées ( 1830- 1833), de la division active des Pyrénées occidentales ( 1833- 1840) puis de la 20 e division militaire ( 1840- 1850), il dut, lors de la première guerre carliste, empêcher tout passage des légitimistes de France en Espagne et aider, discrètement, le gouvernement de Madrid contre Don Carlos. Député des Basses-Pyrénées de 1831 à 1835, grand-croix de la Légion d'honneur en 1833, Jean-Isidore Harispe fut nommé pair de France en 1835 et élevé à la dignité de maréchal de France par le prince-président, le 11 décembre 1851. Il entra de droit au Sénat du Second Empire en janvier 1852. Son nom est inscrit sur l' Arc de triomphe de l'Étoile, côté ouest. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:36 | |
| Marie-Adrien-François Guiton ( 8 juin 1761 - 18 février 1818) fut un général français durant la Révolution et l' Empire. Né dans une famille de commerçant d'Etampes, il suit avec passion les débuts de la Révolution française. Volontaire dès juillet 1792 pour défendre la France, il est remarqué par son courage et son aptitutde à entrainer les autres au combat. En juin 1794, il participe à la bataille de Jemmapes avec les armées de Sambre et Meuse, bataille à l'issue de laquelle il est nommé lieutenant. Il poursuit sa carrière sous le Directoire dans l'armée d'occupation de la Belgique et de la République batave. Il épouse une descendante française de huguenot réfugié en France au moment de la révocation de l'édit de Nantes. Son efficacité pour organiser les réquisitions lui vaut d'être promu colonel en 1803 du 1er régiment de cuirassiers. C'est en tant que colonel de ce régiment en garnison à Paris qu'il participe, en 1804, à la commission militaire qui condamne à l'unanimité le duc d'Enghien à mort. Général de brigade après Wagram, il fut mis à la retraiite par la Restauration État de service Décorations et titres | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 13 Juin - 15:37 | |
| Pierre Joseph Farine du CreuxPierre Joseph Farine, né au hameau du Creux, à Damprichard ( Doubs) le 2 octobre 1770, est un militaire français. Il entra, le 9 octobre 1791, dans le 2 e bataillon des volontaires du Doubs, se distingua au blocus de Landau, était déjà adjudant-général (division Saint-Cyr) au blocus de Mayence, passa le Rhin avec Moreau, se fit remarquer à Rendchen, Radstadt, Hotlingen, Neubourg, etc., etc. Il fut assez heureux pour établir une communication avec l' armée de Sambre-et-Meuse, d'après l'ordre qu'il en avait reçu de Desaix. Chargé, dans la retraite de Moreau, de ramener à Huningue le parc général, les prisonniers, les bagages, etc., il fut rencontré par l'avant-garde du général autrichien Meerfeld, combattit à outrance contre des forces bien supérieures, reçut dans la mêlée plusieurs coups de sabre si violents, qu'il fut renversé de cheval, fait prisonnier et conduit en Bohême ; mais il avait sauvé le convoi. Il fut six mois captif à Thérésienstadt, fut échangé, nommé aide-de-camp du général Michaud en 1797, se distingua avec lui en 1800, au passage du Mincio. Il fit, comme chef d'escadron au 23 e dragons, la campagne de 1805 sous Masséna, et se distingua au passage du Tagliamento. En 1806, il fit la campagne de Naples. Commandant de place à Salerne, major du 59 e dragons en 1807, et colonel du 4 e de même arme le 7 avril 1809, il appartenait au 1 er corps de l' armée d'Espagne. Après un grand nombre d'actions d'éclat au siège de Badajoz ( 1811), à la bataille d'Albuera, etc., il eut deux chevaux tués sous lui à Usagre, tomba au pouvoir de l'ennemi, fut conduit en Angleterre. Il est resté célèbre pour son évasion d'Angleterre. Il servait au mois de mars 1812 en Russie, sous le maréchal Macdonald, dont il protégea la retraite. Il eut part à la défense de Dantzig. Fut nommé, le 26 juin 1813, général de brigade, commanda la première ligne de cavalerie, qui chargea si rapidement les quatre redoutes russes à Pitzkendorf, et qui s'en empara. Le 2 janvier 1814, la garnison ayant été forcée de se rendre prisonnière, le général Farine suivit son sort et fut emmené à Kiev en Ukraine, d'où il envoya, le 4 juin, son adhésion à la déchéance de Napoléon Ier. Le Roi le nomma chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur. L'Empereur lui confia, en 1815, la 4 e brigade de la 3 e division de cuirassiers. Le 16 juin, à la bataille de Fleurus, cette brigade et une partie de la division Lefort firent une charge qui décida la retraite des Prussiens. Le général Farine y fut blessé. À Austerliz il eut trois chevaux tués sous lui, et fut blessé de nouveau. Dans cet état il se retira dans ses foyers. En décembre 1815, il fut chargé du licenciement de plusieurs corps de cavalerie dans la 21 e division. Il fut inspecteur de cavalerie en 1816 et 1817. En 1818 il commandait le dépôt général des remontes à Caen ; il reçut, le 1er mai 1821, le titre de vicomte, et fut nommé, en 1822, inspecteur d'armes pour la cavalerie. Il est mort le 11 octobre 1833 dans son château de Choigny (commune de Santeny, Seine-et-Marne | |
| | | Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Lun 14 Juin - 9:47 | |
| Pierre Berthezéme Pierre Berthezène, né le 24 mars 1775 à Vendargues ( Hérault) et mort le 9 octobre 1847 à Vendargues, est un général français. Jacques Berthezène et Marguerite Causse, ses parents, de condition modeste, le destinent à l'état ecclésiastique. Le curé lui donne des cours pour le préparer au séminaire de Montpellier. Berthezène n'avait pas encore terminé ses études lorsque les événements de la Révolution française le déterminèrent à s'enrôler. Le 15 septembre 1793, il entra comme soldat dans le 5 e bataillon des volontaires de l'Hérault, amalgamé dans la 7 e demi-brigade provisoire de bataille, devenue 10e d'infanterie de ligne en l' an IV, et obtint les grades de caporal, de sergent et de sergent- major les 17, 19 et 22 du même mois. Il y croise d'autres sous-officiers comme Lannes et Victor. Carrière pendant les guerres de la Révolution Il avait rejoint l' armée des Pyrénées orientales, mais quelques jours après l' affaire de Peyrestortes, la brigade alla renforcer le corps assiégeant Toulon. À la prise de la redoute anglaise, qui décida l'évacuation de la ville, le jeune Berthezène enleva à un sous-officier anglais un fusil qu'il conserva dès lors avec soin. Cet acte de bravoure lui valut le grade de lieutenant le 1er messidor an II. Sa demi-brigade passa alors à la division Garnier de l' armée d'Italie[1], où il servit jusqu'en l' an IX avec beaucoup de distinction. Élu lieutenant par ses camarades le 27 brumaire an IV, il combat à Castiglione ( 5 août 1796), à La Corona ( 29 juillet 1796) et à La Favorite ( 16 janvier 1797), il fut employé en qualité de lieutenant-adjoint le 2 e jour complémentaire de la même année à l' état-major de l'armée. En l' an VII, à la reprise des hostilités, le général Grenier l'attacha à son état-major, et le général en chef le fit capitaine le 5 messidor ( 25 juin 1799) sur le champ de bataille de Saint-Julien (San Giuliano Vecchio), où se déroulera plus tard la bataille de Marengo. Le général Compans le prit auprès de lui comme aide-de-camp provisoire, en vertu d'un ordre spécial du général en chef. En l' an VIII, il reçut le 29 germinal un coup de feu à la tête, à l'attaque de Saint-Jacques ( campagne du Var). Élevé au grade de chef de bataillon à la 72e demi-brigade d'infanterie de ligne le 1er thermidor, confirmé le 9 fructidor par un arrété des consuls, il ne cessa ses fonctions d'aide-de-camp et ne se rendit à sa demi-brigade que le 1er brumaire an IX. Il la commandait le 4 nivôse au combat de Pozzolo, sur le Mincio. Atteint dans ce combat d'un coup de feu à la jambe gauche, la gravité de sa blessure le força, pendant deux ans, à marcher avec des béquilles. Consulat et EmpireEmployé au camp de Saint-Omer en l' an XII et en l' an XIII, et à l' armée du Nord en l' an XIV et en 1806, l'Empereur le nomma membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, et major du 65e régiment de ligne le 10 juillet 1806. C'est alors qu'il accompagne le roi Louis en Hollande et occupe le Hanovre. Colonel du 10e d'infanterie légère le 10 février 1807, l'Empereur, en lui confiant ce dernier commandement, lui dit : « Je vous donne un régiment qui vaut ma garde. » Le nouveau colonel se montra digne de cette faveur, particulièrement au combat d'Heilsberg où le régiment se distingue. puisque l'Empereur lui accorda la croix d' officier de la Légion d'honneur le 11 juillet 1807, et le titre de baron de l'Empire, avec une dotation en Westphalie, le 19 mars 1808. Après la paix de Tilsitt, le 10 e léger est placé sous les ordres du maréchal Davout et occupe l'île Rügen, sur la Baltique. Lorsque les armements de l'Autriche ( cinquième Coalition) appelèrent les armées françaises sur le Danube, le 10 e léger rejoint à marche forcée la Bavière. Dans l'espace de vingt jours, le 10 e ( division Saint-Hilaire), put franchir la distance qui le séparait de Ratisbonne et rassurer les populations bavaroises, que l'approche des Autrichiens épouvantait. On lit dans le 1 er bulletin, daté de Ratisbonne, le 24 avril : « Bataille de Tams, le 19. La division Saint-Hilaire, arrivée au village de Peissin, y rencontra l'ennemi plus fort en nombre, mais bien inférieur en bravoure; et là s'ouvrit la campagne par un combat glorieux pour nos armes. Le général Saint-Hilaire culbuta tout ce qui était devant lui, enleva les positions de l'ennemi, lui tua une grande quantité de monde et lui fit 6 à 700 prisonniers. Bataille d'Eckmühl, le 22. Le délais des événemens militaires serait trop long : il suffit de dire que, mis en pleine déroute, l'ennemi a perdu la plus grande partie de ses canons et un grand nombre de prisonniers ; que le 10e d'infanterie légère se couvrit de gloire en débouchant l'ennemi, et que les Autrichiens, débusqués du bois qui couvre Ratisbonne, furent jetés dans la plaine et coupés par la cavalerie. »
Pierre Berthezène fut gravement blessé lors de la bataille d'Eckmühl lorsque le 10 e Léger enleva la principale position ennemie. Il se trouvait, le lendemain de cette bataille, devant Ratisbonne quand l'Empereur lui conféra ( proprio motu) le grade de commandant de la Légion d'honneur, récompense qui, à cette époque, semblait réservée aux officiers généraux. La division Saint Hilaire passe sous les ordres du maréchal Lannes. Elle prend Vienne (Autriche), puis passe le Danube pour combattre à Essling. Le 10 e Léger s'empare de la position capitale à Wagram ( 6 juillet) mais ne peut s'y maintenir puis le lendemain enlève Wagram. À peine rétabli de sa précédente blessure, Berthezène en reçut lors de cette bataille deux autres, fort graves. La Garde impériale Promu général de brigade le 6 août 1811, il remplaça par ordre de l'Empereur le général Razout dans le commandement de l'île de Walcheren (dont les Anglais s'étaient emparés en 1809 : Expédition de Walcheren) le 9 octobre, et le 6 décembre il entra dans les grenadiers de la Garde impériale avec le titre d' adjudant-général. C'est en cette qualité qu'il fit la campagne de 1812 en Russie, où il commandait trois régiments de la Jeune Garde. Le 22 octobre, il protégea le général Lenoury, chargé de détruire le Kremlin, puis il soutint la retraite de l'armée française jusqu'au moment où le corps d'armée du duc de Bellune put le relever dans ce service. À la Bérésina, appuyé du prince Émile de Hesse-Darmstadt, qui se plaça volontairement sous ses ordres, il attaqua la droite des Russes, leur fit 1 400 prisonniers, que Napoléon Ier se plut à compter près du pont, et par ce mouvement hardi contribua puissamment au beau succès du maréchal Ney. Ce fui le témoignage que le maréchal Mortier lui rendit auprès de l'Empereur. Au début de la campagne de Saxe (1813), il commanda la portion de la Vieille Garde qui était à l'armée, et le jour de la bataille de Lützen ( 2 mai), avant que le général Roguet n'arrivât, il avait reçu de l'Empereur cet ordre bref, mais énergique : « La garde au feu ! » La garde alla au feu, et la Couronne-de-Fer devint la récompense de son brave chef ( 4 août 1813). Le 21 mai, à Bautzen, il fut chargé de faciliter le débouché du 4e corps du général Bertrand, que commandait pour cette opération le maréchal Soult. L'Empereur, qui survint peu de moments après, approuva les dispositions qu'il avait prises. Nommé général de division le 4 août, il reçut à la reprise des hostilités, qui eut lieu le 14, le commandement de la 44 e division d'infanterie au 14e corps, sous les ordres du maréchal Saint-Cyr, dont il fit l'avant-garde pendant toute la campagne. Il mérita la bienveillance de ce capitaine si distingué, et l'a conservée jusqu'à sa mort. À la tête d'une division du 4 e corps, il contribua à la victoire de Dresde les 26, 27 et 28 août. Il y demeure jusqu'à la capitulation (On sait que les 1er et 14 e corps, restés à Dresde, furent forcés, par le manque de vivres et de munitions, à capituler le 11 novembre, et que les coalisés violèrent la capitulation et les envoyèrent prisonniers en Hongrie). Première Restauration.En juin 1814, le général Berthezène, rentré des prisons de l'ennemi après le retour des Bourbons, fut mis en disponibilité. Cependant Louis XVIII le décora de la croix de Saint-Louis le 19 juillet, et, sur la demande du maréchal Soult, l'attacha au comité de la guerre le 18 décembre. Il était dans cette position au moment du débarquement de l'Empereur au Golfe-Juan. Berthezène le seconda pendant les Cent-Jours, s'attachant ainsi de nouveau à la fortune de son ancien souverain. Les Cent-Jours Le 29 mars, Napoléon le fit président de la commission chargée du placement des officiers en demi-solde, et lui confia le 7 juin la 11 e division d'infanterie, 3e corps de l' armée du Nord. Il combattit vaillamment à Fleurus le 16, et y perdit le cheval qu'il montait. Le général Habert ayant été gravement blessé à Wavre, le général Berthezène réunit le commandement de cette division à la sienne. Il chassa des hauteurs de Bierges 8 bataillons prussiens qui défendaient cette position. Le 20, le général Vandamme mit sous ses ordres deux autres divisions d'infanterie, et le chargea d'arrêter l'ennemi pour donner le temps au maréchal Grouchy de prendre position à Dinant : il en résulta un combat très vif sous les murs de Namur, qui dura jusqu'à la nuit, et dans lequel il eut un cheval tué sous lui. Quand le gouvernement provisoire fit semblant de vouloir se battre sous Paris, le général Berthezène fut envoyé au 3 e corps pour en prendre le commandement, mais l'armistice ayant été conclu, il rentra à sa division. Après les événements de la seconde abdication, il commanda ce corps derrière la Loire jusqu'au licenciement. Autorisé le 16 septembre à se retirer dans ses foyers, il obtint le 9 décembre un congé pour se rendre en Belgique. Seconde Restauration Après le licenciement de l' armée de la Loire, le général vint à Paris, où il avait son domicile. Le général Despinois, qui commandait Paris, l'appela à son état-major, et lui déclara qu'il ne pouvait autoriser son séjour dans la capitale, qu'il eût à voir le ministre de la Guerre ( le Duc de Feltre). Le général alla trouver le ministre, qui lui dit de se rendre dans son pays. Sur son observation que ce serait chercher une mort certaine, le ministre l'engagea à indiquer lui-même un lieu de séjour. Il choisit successivement Lyon, Strasbourg, Rouen, qu'on lui refusa. Puis on lui désigna Saint-Pol, près d' Arras, où les troupes anglaises étaient cantonnées, et à son tour il refusa. Enfin, après avoir demandé en vain de se rendre en Italie ou en Prusse, on lui ordonna de partir pour la Belgique, où la police française entretenait de nombreux agents. Son exil ne dura que quelques mois, et, ce qui est assez remarquable, c'est que le ministre qui l'avait forcé à quitter la France lui écrivit de rentrer sans délai sous peine d'être rayé des contrôles de l'armée. Il rentra donc. L'Algérie Placé en non-activité le 18 avril 1816, il reçut du maréchal Gouvion-Saint-Cyr, le 30 décembre 1818, une inspection générale d'infanterie, et fut remis en activité en 1820. En 1818, il s'inscrit dans la dévote et royale confrérie des pénitents bleus de Montpellier. Nommé grand officier de la Légion d'honneur le 29 octobre 1828, et membre du comité consultant de l'infanterie le 3 janvier 1830, il eut le commandement de la 1re 1re division de l'armée expéditionnaire d'Afrique où il contribua beaucoup au succès des armées françaises. Débarquement de l'armée Française à Sidi Ferruch, 14 juin 1830. Coup de vent au camp de Sidi Ferruch, le 16 (26?) juin 1830. Le 14 juin, il débarqua le premier sur le sol africain, et le même jour il s'empara de la position des Turcs, défendue par 16 pièces de seize et par 2 mortiers. Ensuite il se rendit maître du camp de Staoueli et de la forte position de Bouzareah. Le 16, l'armée fut assaillie par un orage épouvantable qui la menaça du sort qu'éprouva celle de Charles Quint. En peu d'instants les munitions furent « avariées », et le général en chef de Bourmont, craignant une attaque dans cette circonstance importante, ordonna aux troupes de rétrograder sur Sidi-Ferruch. Le général Berthezène alla trouver le général en chef et lui fit remarquer qu'un mouvement en arrière produirait un inconvénient plus grave que celui qu'on voulait éviter, il lui déclara que, dans le cas même où les troupes seraient réduites à ne se servir que de leurs baïonnettes, il répondrait encore de sa position. Le général en chef céda, le général Berthezène se maintint, et bientôt l'armée put marcher en avant. Après la prise d'Alger, le général en chef demanda la pairie pour le général Berthezène, demande que le général Clauzel, général en chef installé par la toute nouvelle monarchie de Juillet, renouvela le 15 août. Le général entra à la chambre des pairs deux ans plus tard ( 11 octobre 1832). Au mois de novembre, le général Berthezène revint en France. Louis-Philippe Ier le nomma grand-croix de la Légion d'honneur le 27 décembre, et lui confia en février 1831, comme gouverneur général de l'Algérie, le commandement de l' Algérie en remplacement de Clauzel. Il y fit plusieurs établissement utiles, et toute sa conduite tendit à faire aimer et respecter le nom français. Les Arabes l'avaient surnommé le Marabout (le saint). Forcé au milieu de l'été d'aller jusqu'à Médcah, il se vit assailli, dans les défilés de l'Atlas, par un grand nombre de tribus, soulevées par l'intrigue et encouragées par l'affaiblissement des forces françaises, les tribus de la plaine se révoltèrent et vinrent attaquer les français au gué de l' Arrach et à la ferme modèle. La mort du capitaine qui commandait l' arrière-garde jeta dans les rangs quelque désordre qui fut réparé à l'entrée dans la plaine. Mais cet incident, exploité par l'envie, donna lieu alors à des calomnies que le Journal des Débats crut devoir reproduire le 2 juillet 1840, et auxquelles le général répondit par la lettre suivante : « Au rédacteur, Paris, ce 2 juillet 1840, Monsieur, »
« Votre article du 29 juin renferme deux choses très distinctes : les dispositions, c'est l'affaire du général, la déroute épouvantable, c'est l'affaire de la troupe. Voyons d'abord l'affaire du général. Après avoir fait panser sur le Téniah les blessés, parmi lesquels 9 étaient portés par des hommes, et les avoir dirigés sur la ferme de Mouzaya, j'envoyai, sous les ordres du colonel Marion, un bataillon prendre position à une lieue et demie environ du col, sur un saillant qui permettait de prendre des feux de revers ; 4 compagnies du 20e suivirent les crêtes qui dominent le défilé, tant pour que la colonne ne pût être inquiétée, que pour dominer l'ennemi qui suivrait l'arrière-garde. Ces dispositions prises, je commençai mon mouvement. Il n'est donc pas vrai que les hauteurs n'étaient pas couronnées, et le général peut dire à bon droit qu'il a fait son métier. Maintenant, est-il vrai qu'il y ait eu une déroute épouvantable ? On va le voir. Une compagnie de grenadiers du 20e, commandée par le capitaine Dupuis, fermait la marche et couvrait la retraite. Le malheur voulut que ce brave capitaine fut tué. Cette mort jeta du trouble et un assez grand désordre dans les rangs. Il fut court. Le général Buchet fit faire demi-tour à ses troupes, et reprit, au pas de course, deux positions mal défendues fans les premiers instants de trouble. L'ennemi n'osa plus nous suivre, et nous arrivâmes vers huit heures à Mouzaya, sans avoir été inquiétés, quoique la plaine fût couverte d'Arabes à cheval. Voilà l'épouvantable déroute. Les troupes reposées et repues quitteront Monzaya vers quatre heures. L'ennemi voulut inquiéter l'arrière-garde ; mais le général Fouché l'en dégoûta bien vite, et nous ne le trouvâmes ni au gué de la Chiffa, ni au défilé de Bouffarick, c'est-à-dire que nous ne le vîmes plus. Voilà, Monsieur, la vérité ; tout ce qui, dans ce récit que vous m'opposez, est en désaccord avec ce que je dis, est contraire à la vérité. Il serait indigne de moi de discuter les historiettes dont ce récit est embelli ; elles sont étrangères au fait, et quel homme de sens peut y croire ?... J'ai l'honneur de vous saluer, Le lieutenant-général baron Berthezène. »
Plus tard, le fameux Ben-Zamoun se porta sur l'Aratch : une heure de combat en fit justice; il en fut de même des tribus de l'Ouest venues pour sa joindre à lui. Remplacé par le duc de Rovigo au mois de décembre 1831, le général Berthezène, qui avait étendu de plus d'une lieue la ligne de des postes français, rentra en France en janvier 1832, et fut élevé à la pairie le 11 octobre. Homme d'une probité parfaitement reconnue, le général Berthezène a donné de son désintéressement des preuves nombreuses, parmi lesquelles nous choisirons celles que nous allons rapporter. Immédiatement après la conquête d'Alger, le ministre du trésor du dey, satisfait des relations instantanées qu'il avait eues avec le général Berthezène, lui fit don d'un troupeau de mérinos qu'il possédait. Le général fit vendre ce troupeau et en déposa le prix au trésor de l'armée. Un reçu lui fut donné, et un procès-verbal de l' intendant-militaire constata que le troupeau était sa propriété. Cette vente avait produit 6 000 francs. Pendant les onze mois de son commandement en Afrique, il eut à sa disposition 6 000 francs par mois sur les fonds secrets, c'est à dire 66 000 francs pour les onze mois; il ne dépensa que 11 000 francs. Nous ferons remarquer que son prédécesseur, le général Loverdo, avait employé en quatre mois 104 000 francs sur le même fonds. La chambre des pairs M. le général Berthezène a rarement abordé la tribune de la chambre haute; mais toutes les fois qu'il s'est agi de faire preuve de modération, comme dans les procès politiques, ou d'émettre une opinion sur des questions de principes, telles que celles relatives à l' hérédité de la pairie, à la colonisation d'Alger, aux lois dites de septembre et d' apanage, auxquelles il est peu favorable, il n'a point hésité, il n'a point fait défaut à ses convictions. Le 23 mars 1840, il est entré dans la 2 e section du cadre de l'état-major général, et le 8 novembre 1842 il a été nommé membre de la commission de souscription pour élever à Alger une statue à la mémoire du duc d'Orléans. Berthezène prit part dans la discussion qui s'est élevée entre M. le maréchal Gérard et M. le maréchal Grouchy, au sujet de la conduite de ce dernier au mois de juin 1815. Dans une lettre du 27 mai 1840, adressée aux auteurs de la Biographie des hommes du jour, M. le général Berthezène, discutant la notice que ces écrivains ont consacré au maréchal Grouchy dans leur ouvrage, et venant ainsi en aide au maréchal Gérard, essaya d'établir que M. de Grouchy avait été, du 16 au 18 juin 1815, et quelques jours plus tard, à Villers-Cotterets, général en chef inintelligent au moins, et les ennemis du maréchal trouvèrent que par une suite de raisonnements d'une logique impitoyable, le général était arrivé à une démonstration complète du fait. Cette lettre fit grand bruit. M. de Grouchy s'émut, il porta plainte à la Chambre contre son collègue, de part et d'autre on invoqua des témoignages : la question resta dans l'état où la lettre l'avait mise. Alors vint le tour des influences pour amener le général à une sorte de désaveu, on en appela à la subordination du lieutenant-général envers le maréchal de France, à son excellent cœur, au besoin du calme et de la paix. Le général céda, et le 19 novembre il signa la lettre de rétractation qui lui fut présentée. Ainsi finit pour le général sa coopération à une lutte que M. le maréchal Gérard abandonna point. Pair de France jusqu'à l'époque de sa mort, le général Berthezène vota dans la Chambre haute pour le gouvernement de juillet, sans se montrer, d'ailleurs, très exact aux séances : dans les dernières années de sa vie, il se tenait de préférence à l'écart de la politique. Il mourut à Vendargues, le 9 octobre 1847. Il fait partie des 558 officiers à avoir leur nom gravé sous l' Arc de triomphe de l'Étoile | |
| | | Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Mar 15 Juin - 11:04 | |
| Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais, comte de l'Empire, né à Paris le 18 octobre 1777, fut tué à Cacabelos (es) en Espagne en 1809. // Biographie Il entra de bonne heure et comme simple soldat au service, mais il ne tarda pas à devenir aide de camp de Grouchy, puis de Murat, et servit avec eux en Italie et en Égypte. Il prit part successivement à l' affaire de Saléhieh et au Siège de Saint-Jean-d'Acre (1799), où il reçut une blessure très grave. De retour en France avec Desaix, Colbert passa en Italie et se conduisit avec distinction à Marengo. Ses faits d'armes lui valurent la croix de commandant de la Légion d'honneur qui lui fut accordée le 19 frimaire an XII, et le 3 nivôse suivant, il reçut sa nomination au grade de colonel du 10e régiment de chasseurs. C'est en tant que colonel de ce régiment en garnison à Paris qu'il participe, en 1804, à la commission militaire qui condamne à l'unanimité le duc d'Enghien à mort. IL se distingua, l'année d'après, devant Ulm et à la bataille d'Austerlitz. Élevé au grade de général de brigade à la fin 1805, l'Empereur le chargea presque aussitôt d'une mission importante à Saint-Pétersbourg où il sera accompagné de son grand ami Claude Testot-Ferry, futur colonel de la cavalerie de la Garde impériale (ils se retrouveront en Espagne). En 1806, le général Colbert justifia la confiance que Napoléon Ier avait en lui. La bataille d'Iéna lui fournit l'occasion de déployer tout son courage et toute son habileté ; il donna dans cette journée des preuves de valeur, et nous lisons dans le 8 e bulletin de la Grande Armée que, à la tête du 3e hussards et du 2e chasseurs, il fit sur l'infanterie ennemie plusieurs charges qui eurent le plus grand succès. Il épousa la fille du sénateur de Canclaux dont il eut 2 fils né en 1805 et 1808. Il a habité au château du Saussay. Envoyé en 1808 en Espagne, le général Colbert est sous les ordres de Bessières à Médina del Rio Seco ( 14 juillet 1808) et à Tuleda ( 23 novembre) sous Lannes. En 1809 il commandait la cavalerie d'avant-garde du corps du duc d'Istrie. Sur la route d' Astorga, non loin de Villafranca del Bierzo, il fit 2 000 prisonniers, s'empara de quelques convois de fusils et délivra des hommes tombés au pouvoir des Anglais. Ce succès fut le dernier qu'il obtint ; car dans la même journée, le 3 janvier 1809, comme il faisait une reconnaissance avec quelques tirailleurs d' infanterie, il reçut une balle au front et tomba en s'écriant : « Je suis bien jeune encore pour mourir ; mais au moins ma mort est celle d'un soldat de la grande armée, puisqu'en mourant je vois fuir les derniers et les éternels ennemis de ma patrie ! » On eût dit que Colbert avait le pressentiment de cette fin prématurée ; l'avant-veille de cette catastrophe, au moment où l'Empereur lui promettait de hautes destinées, il lui avait répondu : « Dépêchez-vous, Sire, je n'ai que trente ans, il est vrai, mais je suis déjà bien vieux. » Par décret du 1er janvier 1810, Napoléon décida que la statue de Colbert, mort au champ d'honneur serait placée sur le pont de la Concorde. Ce projet ne fut point exécuté. Son nom a été placé parmi ceux des guerriers qui décorent l' arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest. Sa veuve, Marie Geneviève Joséphine ( 28 mai 1785 - Paris † 7 octobre 1849 - Gambais), fille de Jean Baptiste Camille de Canclaux, se remariera, le 20 octobre 1814, avec Pierre Arnauld de La Briffe. | |
| | | Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Mer 16 Juin - 9:52 | |
| Emmanuel de GrouchyEmmanuel, marquis de Grouchy (né à Paris, le 23 octobre 1768, † Saint-Étienne 29 mai 1847), maréchal d'Empire, comte de l'Empire, Grand Aigle de la Légion d'honneur, pair de France. // Pendant la Monarchie Aristocrate, fils d'officier, sa famille, normande d'origine, est connue pour être liée aux grands écrivains et penseurs de la fin de l' Ancien Régime. Grouchy entra à 13 ans au corps royal de l'artillerie de Strasbourg en qualité d'aspirant, en 1780, il est promu lieutenant en second au régiment d'artillerie de La Fère en 1781[1]. Passé dans la cavalerie en 1782, Grouchy fut en 1784 promu au grade de capitaine dans le régiment royal étranger Cavalerie, avant d'être nommé en 1786 à la compagnie écossaise de la Garde Royale, avec rang de lieutenant-colonel. La Révolution française Les principes de 1789, qu'il adopte avec enthousiasme, le poussent à donner sa démission de son emploi de lieutenant aux gardes. Rallié aux idées nouvelles, il est le beau-frère de Condorcet par sa sœur Sophie et de Cabanis par son autre sœur Charlotte. Emmanuel de Grouchy, capitaine du 2e de dragons en 1792, Georges Rouget, 1835. Il réintègre l'armée et devient colonel en 1792 du 12e régiment de chasseurs à cheval, puis du 2e régiment de dragons[2] du 5 février au 8 juillet 1792) puis très rapidement du 5e régiment de hussards (ancien régiment de Lauzun Hussards) ; la même année, il est envoyé à l' armée du Midi en qualité de maréchal de camp ; il commanda la cavalerie et prit une part glorieuse aux opérations et à la conquête de la Savoie. Sa conduite dans les diverses batailles qui suivirent lui valut le grade de général de division, qui lui fut conféré par les représentants en mission. Il défend Nantes contre les Vendéens, mais est suspendu comme noble et exclu de l'armée. Proscrit comme noble par le décret du 15 thermidor an II, Grouchy se retira dans le département de la Manche ; il reste discret et passe la Terreur sans encombre. Après la chute de Robespierre, il reprend du service. Rappelé en l'an III, il est envoyé à l' armée des côtes de l'Ouest comme chef d'état-major, opère sa jonction avec les troupes commandées par Hoche et contribue à la victoire sur les émigrés débarqués à Quiberon. À la suite de cette affaire, il obtient le commandement en chef de l' armée de l'Ouest, et devient, en qualité, de chef d'état-major général, l'adjudant du général Hoche, chargé du commandement des trois armées réunies. Il part pour l' expédition d'Irlande et revient après l'échec de débarquement. En l'an VI, Grouchy passa sous les ordres de Joubert à l'armée d' Italie. Envoyé en Piémont, il contraignit à l'abdication le roi Charles-Emmanuel, et reçut en récompense le commandement du Piémont. Dans toutes les affaires qui précédèrent la bataille de Novi, Grouchy fit des prodiges de valeur. Il fut blessé à Valence et eut à la bataille de la Trebbia deux chevaux tués sous lui. À Novi, il commandait l'aile gauche et fit prisonniers 4 300 Autrichiens. Cerné dans les défilés de Paturna, où il reçut 14 blessures, il fut fait prisonnier. Le ConsulatÉchangé après une année de captivité, il vit avec désespoir le 18 brumaire et protesta par écrit contre l'établissement du Consulat. Il reprit néanmoins du service et, affecté dans l' armée des Grisons à l'été 1800, il chassa les Autrichiens de l' Engadine. Chargé du commandement d'une des divisions de la seconde armée de réserve, il la commanda en chef pendant une maladie de Macdonald. Il passa ensuite à l' armée du Rhin sous les ordres de Moreau ; il y combattit avec sa valeur ordinaire et prit à la bataille de Hohenlinden une part des plus glorieuses. Il continue vers Vienne, arrive à Steyer où est signé l'armistice. Son amitié avec le général Moreau vaut à Grouchy la suspicion de Bonaparte, qui ne lui donne aucun commandement jusqu'à la campagne de 1805. À la paix, il obtint une inspection générale de cavalerie, fut chargé de reconduire en Toscane le fils du roi Louis Ier, et de le faire reconnaître comme roi d' Étrurie. L'Empire Le 19 brumaire an XII, il fut créé membre de la Légion d'honneur et grand officier le 25 prairial suivant. À cette occasion, il dut prêter serment de fidélité à l'empereur Napoléon Ier, et à ce serment, jamais il n'a manqué. En 1805, le général Grouchy fut promu au commandement d'une division de l' armée gallo-batave, à la tête de laquelle il assista aux batailles de Wertingen, de Guntzbourg et d' Ulm. Après Ulm, il tomba malade et dut quitter sa division pour rentrer en France. Passé, en 1806, au commandement d'une division de dragons, il pourchasse les débris de l'armée prussienne après Iéna, contraint Hohenlohe à la capitulation. Il conduit sa division, le 25 octobre, dans Berlin; le 26, il combat avec elle à Zehdenick, et deux jours après à Prentzlow. Après s'être distingué à Lubeck, au passage de la Vistule, à Thorn, etc, il assista le 8 février 1807 à la meurtrière bataille d'Eylau. Le matin, il avait mené 4 000 hommes au combat; le soir, il lui en restait 1 200 à peine. Son cheval avait été tué sous lui. Grièvement blessé lui-même, il dut la vie au dévouement du jeune Lafayette, son aide-de-camp. Après cette bataille, il reçut de l'Empereur la grand'croix de l' Ordre de Maximilien Joseph de Bavière[3] ; quatre mois plus tard, sa conduite à Friedland lui valut une mention flatteuse dans le 19 e bulletin. Après la paix de Tilsitt, le général Grouchy fut décoré du grand aigle de la Légion d'honneur : en 1808, l'Empereur le créa comte de l'Empire et l'envoya en Espagne. Il est envoyé en Espagne en 1808 sous les ordres de Murat, il devient gouverneur de Madrid, et réprime l'insurrection de mai 1808. Le général signala sa présence dans cette capitale par d'importants services; mais bientôt il sollicita et obtint la permission de rentrer en France. Comte de l'Empire au début de l'année 1809. À peine arrivé, il reçut ordre de rejoindre l'armée en Italie ( 1809). Après des prodiges de valeur, dans cette campagne, il alla rejoindre avec le prince Eugène de Beauharnais la Grande Armée en Allemagne. Il décide de la victoire à la bataille de Raab. Le 6 juillet, il prit une part glorieuse à la bataille de Wagram, où il battit la cavalerie ennemie et enveloppa le corps de l' archiduc Charles. Deux jours après, il défit complètement l'arrière-garde ennemie sous les ordres du prince de Rosamberg. Napoléon le récompensa en lui conférant le grade de commandeur de l' ordre de la Couronne de fer et le nomma colonel général des chasseurs à cheval de la Garde. Ce grade plaçait le général Grouchy au nombre des grands dignitaires de l'Empire. En 1812, le général comte Grouchy reçut le commandement d'un des trois corps de cavalerie de la Grande Armée. Il commande le 3 e corps de cavalerie lors de la campagne de Russie. Il passa le premier le Borysthène et combattit à Krasnoïe, à Smolensk et à la Moskowa. C'est à lui que l'on dut le succès de cette dernière bataille, dans laquelle il reçut un biscaïen dans la poitrine, vit son fils blessé à ses côtés et eut un cheval tué sous lui. Lors de la retraite de Moscou, Grouchy combattit à Maloyaroslavets sous les ordres de Eugène de Beauharnais, reçut l'ordre de couvrir l'armée, et eut l'honneur de sauver à Viazma une partie de l'artillerie française. Remplacé à l'arrière-garde par Davout, Grouchy reçut le commandement de l' escadron sacré, « bataillon sacré », qui protège l'Empereur durant la retraite. Rentré en France à la fin de 1812, il se fâche avec Napoléon en 1813, ce dernier voulant le maintenir à la tête de la cavalerie alors que Grouchy souhaite un commandement dans l'infanterie. [4] Il renvoya alors ses ordres de service au ministre et se retira dans ses terres ; mais bientôt les frontières françaises furent envahies, et le général Grouchy, oubliant tout ressentiment personnel, écrivit à l'Empereur pour lui redemander du service. Ce fut encore la cavalerie de la Grande Armée qu'on lui confia. Grouchy arrêta l'ennemi dans les plaines de Colmar, joignit l'Empereur à Saint-Dizier, après avoir défendu contre les alliés le passage des Vosges, prit une part des plus glorieuses aux combats de Brienne, de La Rothière et de Vauchamps, à Montmirail, et fut blessé à Troyes qu'il reprit à l'ennemi. Blessé de nouveau très grièvement à Craonne, il dut quelque temps renoncer au service. À l'arrivée de Louis XVIII, il se rallie et devient inspecteur général de la cavalerie. La Restauration enleva à Grouchy le grade de colonel général des chasseurs à cheval pour le donner au duc de Berry. On lui accorda toutefois la croix de commandeur de l' ordre de Saint-Louis. Les Cent-Jours Mais dès le retour de l'Empereur, ce fidèle parmi les fidèles est l'un des premiers à le rejoindre : en mars 1815, le général Grouchy, mandé aux Tuileries, dit à Napoléon que son dévouement était acquis à la patrie. Chargé du commandement en chef des 7 e, 8 e, 98 et 10 e divisions militaires, il partit pour Lyon et trouva à Donzère le duc d'Angoulême qui réclamait l'exécution de la convention de la Palud ; Grouchy en écrivit à Napoléon, et sur son ordre exprès, fit embarquer le prince à Sète, puis se rendit à Marseille. Cet acte lui vaut son bâton de maréchal et d'être nommé pair de France. Le 17 avril, il reçut le brevet de Maréchal de France. Envoyé à l' armée des Alpes comme général en chef, il organisa cette armée, mit les frontières de la Savoie et du Piémont en état de défense, puis revint à Paris, appelé à la Chambre des pairs par un décret impérial. Bientôt, il fut chargé du commandement en chef de la cavalerie à l' armée du Nord. Il suit l'armée pendant la campagne de Belgique. Waterloo Il contribue à la victoire de la bataille de Ligny le 16 juin, mais, chargé par Napoléon de poursuivre les Prussiens, il exécute cet ordre aveuglément malgré les supplications de son adjoint, le futur maréchal Gérard, et ne comprend que trop tard son erreur [5] de ne pas avoir été présent à Waterloo. [6]Dans les journées du 17 et du 18 juin se place une série de faits dont beaucoup ont fait contre le maréchal Grouchy l'objet d'une grave accusation. Détaché le 17 avec un corps de 30 000 hommes pour aller à la poursuite des Prussiens que Napoléon croyait retirés vers la Meuse, il aurait laissé échapper le corps de Blücher, fort de 40 000 hommes, qu'il ne devait pas perdre de vue, et se serait laissé masquer par le petit corps prussien de Thielman, qui lui cacha la contre-marche de Blücher se dirigeant sur le canon de Wellington. L'ordre donné par Napoléon de marcher sur Wavre n'était pas absolu et était subordonné aux manœuvres de l'ennemi. Las Cases rapporte, dans le Mémorial, qu'à Sainte-Hélène Napoléon aurait dit : « Le maréchal Grouchy avec 34 000 hommes et 108 pièces de canon a trouvé le secret qui paraissait introuvable de n'être, dans la journée du 18, ni sur le champ de bataille de Mont-Saint-Jean, ni sur Wavre… La conduite du maréchal Grouchy était aussi imprévisible que si, sur sa route, son armée eût éprouvé un tremblement de terre qui l'eût engloutie. » La part faite à ce fatal malentendu qui priva Napoléon de sa droite et changea la victoire en déroute, le maréchal arriva à Wavre le soir, à peu près à l'heure où Blûcher arrivait à Waterloo. [7]À Wavre, il attaqua le corps prussien qui occupait cette ville et le battit. Attaqué à son tour le lendemain par des forces plus considérables, il repoussa de telle sorte l'ennemi qu'il se disposait à marcher sur Bruxelles, lorsqu'il reçut le message de l'Empereur. Le maréchal se replia sur Namur, exécutant sa retraite à travers toute l'armée anglo-prussienne et arriva à Reims, sans avoir fait aucune perte. Ce fut là qu'il apprit qu'une dernière fois, l'Empereur venait d'abdiquer en faveur du roi de Rome. Il fit à ses soldats une proclamation dans laquelle il les engageait à défendre, sous les ordres du nouveau chef de l'Empire, les intérêts de la patrie et de la liberté. L'exil en Amérique À Soissons, le maréchal reçut le 28 juin un décret du gouvernement provisoire, en date du 25, par lequel il était appelé au commandement en chef de l'armée du Nord. À son arrivée à Paris, il remit ce commandement au maréchal Davout. Proscrit par l' ordonnance du 24 juillet 1815 de Louis XVIII qui ne lui pardonne pas l'arrestation du duc d'Angoulême, il se réfugie aux États-Unis, à Philadelphie où il demeure cinq années. Le retour en France Deux fois le 2 e conseil de guerre de la 1 re division, chargé de juger le maréchal, s'était déclaré incompétent. Par ordonnance royale du 24 novembre 1819, Louis XVIII permit à Grouchy le retour dans la patrie, en le rétablissant dans ses titres, grades et honneurs, au 19 mars 1815. Rentré en France en 1821, le comte Grouchy, redevenu lieutenant-général ( général de division), fut mis à la retraite. Louis-Philippe lui rend ses anciens titres et le nomme de plus pair de France. Une ordonnance royale du 19 novembre 1831 lui rend son titre de maréchal de France. Une autre ordonnance du 11 octobre 1832 lui restitue son siège à la Chambre des pairs. Il meurt le 29 mai 1847 à Saint-Étienne, de retour d'un voyage en Italie. Son nom est inscrit sur l' arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 20 Juin - 9:25 | |
| Paul GrenierPaul Grenier, né à Sarrelouis ( Sarre) le 29 janvier 1768 et mort au château de Montrambert, commune actuelle de Dammartin-Marpain ( Jura) le 17 avril 1827, est un général de la Révolution française. Ancien Régime Son père était huissier au bailliage de Sarrelouis. Il entre comme simple soldat dans le régiment de Nassau (infanterie) le 21 décembre 1784. Carrière pendant les guerres de la Révolution [modifier]Il était capitaine à la bataille de Valmy. Sa conduite à Jemmapes et pendant toute la campagne lui mérita le grade d'adjudant-général. Nommé général de brigade le 29 avril 1794 et général de division le 11 octobre suivant, il reçut à la bataille de Fleurus les éloges du général en chef qui lui attribua une partie du succès. C'est lui qui dirigea, le 6 septembre 1795 le passage du Rhin à Uerdingen par l’ avant-garde de l'armée française. En 1797, le Directoire lui écrivait la lettre la plus flatteuse à la suite des batailles de Neuwied et des combats qui suivirent. Grenier passa à l' armée d'Italie en 1799 et s'y fit remarquer aux batailles de l' Adige, de Vérone, de Cassano, de Bassignano, etc., et pendant la retraite de Shérer. Puis, sous Championnet, à l' armée des Alpes, il s'empara des postes du Petit-Saint-Bernard, et prit une part glorieuse aux combats de la Soura, de Mondovi, de Fressano. Consulat et Empire En 1800, à l' armée du Rhin, ses manœuvres décidèrent la prise de Guntzbourg, et contribuèrent au succès des batailles d' Hochstedt et de Hohenlinden. Après la paix de Lunéville, le premier Consul le nomma inspecteur général d'infanterie. Il fit les campagnes de 1805 à 1807, et devint gouverneur de Mantoue et comte d'Empire. En 1809, à la tête d'une division de l' armée d'Italie, il prit part aux combats de Sacile, de Caldiero et de Saint-Daniel. Ayant reçu, à la suite de ces affaires, le commandement d'un corps d'armée, il se signala aux passages de la Piave, du Tagliamento et à la bataille de Raab. À Wagram, il reçut pour sa conduite le titre de grand-croix de la Légion-d'Honneur. En 1810, il commandait en chef le corps d'armée de l' Italie méridionale. En 1812, il organisa la 35 e division, la mena en Prusse, au-devant des débris de la Grande Armée et protégea la retraite du prince Eugène de Beauharnais. En 1813, il prit le commandement en chef du corps d'armée sur l' Adige ; lieutenant du vice-roi, il battit les Autrichiens à Bassano, à Caldiero, à Saint-Michel, et disputa pied à pied le terrain à l'ennemi. Après la défection de Murat, le général Grenier, de concert avec Eugène, dirigea les mouvements défensifs de l' armée d'Italie et contribua au succès de la bataille du Mincio. Lors de l'évacuation de l' Italie, ce fut Grenier qui ramena l'armée en France. Carrière politiquePendant les Cent-Jours, le département de la Moselle l'envoya à la Chambre où il exerça une grande influence et fut nommé membre du gouvernement provisoire. Il quitta le service actif à la seconde Restauration et fut de nouveau député en 1818. Il est mort le 17 avril 1827. Le nom de cet illustre général est inscrit sur le côté Est de l' arc de triomphe de l'Étoile. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Lun 21 Juin - 6:48 | |
| Jean Barthélemot de SorbierJean Barthélemot de Sorbier, né à Paris, le 17 novembre 1763, est un général français. Guerres de la Révolution Il entra comme élève au corps royal d'artillerie le 1 er septembre 1782, lieutenant le 1 er septembre 1783, et capitaine ie 1 er avril 1791, il servit à l' armée du Centre, devenue armée de la Moselle. À la bataille d'Arlon, il manœuvra avec une grande habileté [1]. Il fut blessé dans cette affaire d'un coup de mitraille au bras ; la Convention, informée de sa conduite, le recommanda au ministre de la guerre Bouchotte. Adjudant-général chef de bataillon et chef de brigade du 3 e régiment d'artillerie à cheval le 2 germinal an III, Sorbier passa à l' armée de Sambre-et-Meuse. Il se trouva au premier passage du Rhin, et fut chargé de l'armement de la place et du camp retranché de Düsseldorf. Il prit ensuite le commandement de l'artillerie de l'aile gauche de l'armée, et eut un cheval tué sous lui à la bataille d'Altenkirchen, où il se fit particulièrement remarquer. À Ukerath, il enleva une position importante à la tête de deux bataillons de grenadiers que le général Kléber avait mis sous ses ordres ; il eut encore un cheval tué sous lui. Fait général de brigade en l' an V, Sorbier déploya la haute intelligence et les talents supérieurs qui lui ont assuré un des premiers rangs parmi les généraux de cette arme. Le 28 germinal suivant, il contribua puissamment au succès obtenu à la bataille de Neuwied. Il passa ensuite à l' armée d'Angleterre, et quelques mois après à celle de Mayence. Il fut nommé en l' an VII commandant de l'artillerie à l' armée d'observation du Rhin. Élevé au grade de général de division le 16 nivôse an VIII, il prit une grande part à la gloire que l'armée française acquit à cette époque. Appelé à Dijon pour prendre le commandement de l'artillerie de la seconde armée de réserve, devenue armée des Grisons, le général Sorbier fit cette campagne et rentra en France après la paix. Guerres du Premier Empire Créé membre de la Légion d'honneur en l' an XII, et grand officier de l'Ordre dans la même année, il fit partie de l' armée des côtes de l'Océan, et eut sous ses ordres l'artillerie du camp de Bruges. Il commandait trois divisions d'artillerie légère à la bataille d'Austerlitz. Sorbier passa ensuite à l' armée d'Italie et à la Grande Armée, et y soutint sa brillante réputation. Napoléon Ier le créa comte de l'Empire le 19 mars 1808 et grand cordon de la Couronne de Fer le 14 août 1809. En 1811, il prit le commandement de l'artillerie de la Garde impériale, et se distingua l'année suivante aux batailles de Smolensk et de la Moskowa. Le 11 mars 1813, à la tête de l'artillerie de la Grande Armée, il acquit un nouvel éclat aux batailles de Wachau et de Leipzig. Restauration En 1814, le roi le créa commandeur de Saint-Louis, et le décora du grand cordon de la Légion d'honneur, le 29 juillet de la même année ; depuis lors, il cessa de faire partie de l'armée. Élu membre de la Chambre des représentants en mai 1815, par le département de la Nièvre, le général Sorbier ne s'y occupa que des intérêts de l'armée. Il mourut le 3 juillet 1827, dans propriété de son beau-frère Jean-Claude Flamen d'Assigny. Son nom est inscrit sur l' arc de triomphe de l'Étoile, côté Est. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Mar 22 Juin - 9:29 | |
| Jean Antoine VerdierJean Antoine Verdier, né à Toulouse le 2 mai 1767, mort en 1839, était un général de la Révolution française. Il entra au régiment de La Fère le 18 février 1785. Aide-de-camp d’ Augereau, en 1792, à l’ armée des Pyrénées orientales, il prit l’épée à la main, avec un bataillon de tirailleurs, un camp retranché défendu par 4.000 Espagnols et 80 bouches à feu. Ce fait d’armes décida la reddition de Figuières et valut au capitaine Verdier le grade d’adjudant-général. Chef de brigade en 1795, on le vit, l’année suivante en Italie, à la tête de trois bataillons de grenadiers, emporter la redoute de Mont Melodano, dans la bataille de Castiglione. Il fut blessé et mis hors de combat à Arcole et se trouva à tous les combats qui furent livrés jusqu’à la paix de Léoben. En Égypte, il commandait une brigade de la division Kléber aux Pyramides, et fut un de ceux qui montèrent à l’assaut de Saint-Jean-d'Acre ; il y fut blessé d’un coup de baïonnette. Le 1er novembre 1799, le général Verdier attaqua avec 1.000 hommes seulement 8.000 janissaires débarqués près de Damiette, en tua 2.000, fit 800 prisonniers et enleva 32 drapeaux et 10 pièces de canon. Kléber lui remit un sabre d’honneur et le nomma général de division. Rappelé en France avant l’évacuation de l’ Égypte, le général Verdier se signala constamment en Italie et en Autriche, de 1801 à 1806. Le 10 juin 1807, il enleva une redoute à la bataille d'Heilsberg et fit prisonnier un corps nombreux d’ennemis. Les bulletins signalèrent la bravoure de sa division à Friedland. En Espagne, il prit part au combat de Logrono et fit le premier siège de Saragosse qu’il dut évacuer après la capitulation de Baylen. Plus tard il s’empara de Girone et de plusieurs positions réputées inexpugnables. Dans la campagne de Russie, le comte Verdier se distingua de nouveau et fut grièvement blessé à Polotsk. En 1813 et 1814 il commanda le corps d’armée franco-italien sous les ordres d’ Eugène de Beauharnais. Au combat d'Aca, atteint d’une balle qui lui traversa la cuisse, il resta stoïquement à son poste, au milieu de la mitraille, soutenu par son aide-de-camp. Le 8 février 1814, à la bataille du Mincio, le comte Verdier, avec la division Fressinet, forte de 5.000 hommes environ, résista toute la journée aux efforts de 18 000 Autrichiens, et finit par les forcer à repasser la rivière. La Restauration le mit en non-activité en lui envoyant la croix de Saint-Louis. Le 17 janvier 1815, il fut décoré de la grand’croix de la Légion d’Honneur. Il était déjà commandeur de la Couronne de Fer. Pendant les Cent-Jours, il fut nommé Pair et commandant de la 8 e division militaire (Marseille). Après la bataille de Waterloo, il parvint à conserver à la France Toulon intact et sans pillage. L’ordonnance du 1 er août 1817 le mit à la retraite, et après 1830 il fut replacé sur le cadre de réserve, mais il rentra bientôt dans la retraite. L’Empereur lui avait donné le titre de comte le 19 mars 1808. Madame Verdier est citée dans les relations des campagnes françaises comme une héroïne. Elle accompagna son mari sur le champ de bataille. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Mer 23 Juin - 10:46 | |
| Jean-Baptiste Solignac Le baron d'Empire, beau-frère du maréchal Jourdan, Jean-Baptiste Solignac est né à Millau le 15 mars 1773, et meurt à Montpellier le 11 novembre 1850. Biographie Le 28 septembre 1791, il est soldat du régiment de Vermandois, devenu par la suite le 61e régiment d'infanterie. Il est lieutenant et capitaine, en août et novembre 1792, dans le 2 e bataillon des Pyrénées-Orientales, organisé à Montpellier. Il fit les premières campagnes de la Révolution française à l' armée des Pyrénées orientales. Aide-de-camp du général Voulland, il devient chef de bataillon le 28 janvier 1794, puis, adjudant-général chef de brigade en l'an II. Il est arrêté pour avoir relâché des fédéralistes puis libéré fin mai 1795. Il fut employé dans la 8 e division militaire ( Marseille), et ensuite à Paris en l'an IV. Ce fut alors qu'il connut le général Napoléon Bonaparte, qui lui confia, le 13 vendémiaire, les postes de l' impasse Dauphin, du passage Venua et du Manège, où commencèrent les premières hostilités. Solignac passa à l' armée d'Italie et y servit avec la plus grande distinction. Il est fait général de brigade provisoirement nommé par le général en chef, au sein de l' armée d'Italie le 11 avril 1799.Il se distingua particulièrement à la bataille de Novi, y fut blessé et eut deux chevaux tués sous lui. Il rentra en France et se trouva aux journées de Brumaire, auxquelles il prit une part très-active. Au moment du Coup d'État du 18 brumaire, il commande la troupe qui protège Bonaparte dans la salle des Cinq-Cents. Bonaparte s'est maladroitement laisser prendre à partie par les parlementaires. Solignac en fait chasser les députés. Bonaparte, devenu premier Consul, se montra reconnaissant des services qu'il lui avait rendus dans ce moment critique, en l'attachant à sa personne. Le 28 du même mois le général Bonaparte le chargea d'une mission très-importante dans la 8 e division militaire, et l'investit à cet effet de pouvoirs extraordinaires. [1]Il revint ensuite à Paris et suivit le général Masséna à l' armée d'Italie. Confirmé dans son grade de général de brigade par arrêté des consuls, il se fit remarquer à l' affaire de Melogno, et reçut dans cette action un coup de biscaïen à la cuisse. Il fit la campagne de l'an X à l' armée de Naples, sous les ordres de Murat, celles de l'an XI et de l'an XII à l'armée d'Italie. Il reçut l'ordre, le 9 brumaire, de se porter sur une colonne de 5.000 Autrichiens, séparée de l' archiduc Charles, et qui avait pris position sur les hauteurs de San Leonardo, à l'effet de cerner entièrement ce corps ennemi. Il y marcha avec quatre bataillons de la division Partouneaux, et força le général Hellinger à conclure une capitulation qui donna aux Français 5.000 prisonniers avec armes et bagages, 70 officiers, un brigadier-général, un colonel, un major et 80 chevaux. Cet officier général acquit une nouvelle gloire au combat de Saint-Jean et au passage du Tagliamento. Accusé de concussions, M. Solignac fut destitué par décret du 31 mars 1806. Il paraîtrait cependant que les accusations dont ce général était l'objet, parurent douteuses à l'Empereur, puisqu'il le rétablit dans son grade par un autre décret du 20 avril 1807, et le remit en activité à la Grande Armée. Il fait partie de la Grande Armée devant Dantzig en 1807 et de l' armée du Portugal à partir du 18 janvier 1808. Il prit le commandement de l'avant-garde du général Loison dans l' Alentejo, et battit complètement un corps portugais et espagnol devant Evora, lui fit 1.500 prisonniers, et lui prit 7 pièces de canon. [2] Le 20 août suivant, il se distingua à la bataille de Vimeiro, qui décida l'évacuation du Portugal, et y reçut deux blessures extrêmement graves. Fait baron de l'Empire, le général Solignac passa au 8 e corps de l' armée d'Espagne. Il soutint la brillante réputation militaire qu'il avait acquise en Italie et en Portugal, et fut élevé au grade de général de division le 17 novembre de la même année. Il sert en Espagne entre 1809 et 1810. Destitué par décret du 15 novembre 1811, il supplia l'Empereur de lui permettre de reprendre du service, fût-ce même comme simple soldat, et il obtint le commandement d'une division au 1 er corps de la Grande Armée, le 1 er janvier 1814. En non-activité le 15 janvier 1815, il fut mis à la disposition du duc d'Angoulême le 6 mars. Nommé, par son département, membre de la Chambre des représentants, il proposa, dans la séance du 22 juin, de s'occuper sur-le-champ de nommer des commissions :
- de gouvernement provisoire ;
- de négociations avec les puissances ;
- pour se rendre auprès du général Wellington, afin d'arrêter,
s'il était possible, sa marche. Dans la même séance, il insista sur ce que l'abdication après Waterloo de l'Empereur fût mise aux voix.
Commissaire de la Chambre des représentants près l'armée, il fit voter, dans la séance du 4 juillet, des remerciements aux braves de toutes armes qui avaient si vaillamment défendu les approches de la capitale. M. Solignac engagea plusieurs fois la Chambre à reconnaître et à proclamer Napoléon II, et demanda que les autorités de l'empire fussent tenues de lui prêter serment. Cet officier général eut sa part dans les persécutions qui suivirent la réaction politique de 1815 ; il se vit réformé sans traitement, et rayé des contrôles de l'armée. Le 2 mars 1816, le grand chancelier ayant demandé au roi si cette radiation entraînait de droit celle des contrôles de la Légion d'honneur, Louis XVIII répondit négativement. Admis à la retraite, le 11 août 1819, il rentra en activité et prit le commandement de la 9 e division militaire le 1 er septembre 1830. Commandant de la 12 e division militaire en 1832, il est chargé de rétablir l'ordre en Vendée. Créé grand officier de la Légion d'honneur le 20 avril 1831, disponible le 29 juin, le général Solignac fut réadmis à la retraite le 25 juin 1834. Son nom est inscrit sur l' arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest. | |
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Ven 25 Juin - 10:28 | |
| Bertrand Pierre CastexBertrand Pierre Castex, lieutenant-général, né en 1771, à Pavie ( Gers), militaire français. // Biographie Castex entra au service eu qualité de maréchal-des-logis en 1792, à l'organisation d'une compagnie départementale créée à Auch et incorporée un an après dans le 24 e régiment de chasseurs à cheval. Il commença ses premières campagnes aux Pyrénées-Occidentales, en 1793, et fit successivement, sous le Consulat et l'Empire, les campagnes d' Allemagne, de Prusse, de Russie et de France, y compris celle de 1815 en France, et celle de 1823 en Espagne. M. Castex obtint tout son avancement dans le même régiment jusqu'au grade de major. Il fut nommé colonel sur le champ de bataille d'Iéna, en octobre 1806, après une charge brillante exécutée à la tête du 7 e chasseurs et sous les yeux de l'Empereur. Il commanda le 20 e chasseurs de 1806 à 1809. À la bataille de Wagram il enleva un carré d'infanterie, et pour ce fait d'armes fut nommé général de brigade en 1809, puis baron de l'Empire avec une dotation. Sa conduite dans la campagne de Russie, notamment au passage de la Bérésina, lui valut le grade de général major des grenadiers à cheval de la Garde. Nommé général de division après la bataille de Dresde, il fit la campagne de 1814 à la tête d'une division de cavalerie de la Garde. En 1815 il commandait la division de cavalerie de l'armée de Lecourbe. En 1817, on lui confia la 6 e division, et il fut élevé au rang de vicomte. Sous la Restauration, il fut nommé grand officier de la Légion d'honneur en août 1820, commandeur (mai 1821), puis grand-croix de l' ordre de Saint-Louis en 1827, et grand-croix de l' Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne en 1823. Après l' expédition d'Espagne (1823), il fut chargé de plusieurs inspections et passa au commandement de la 1 e division jusqu'en 1830. Le général Castex siégea à la Chambre des députés de 1824 à 1827, comme représentant du Haut-Rhin. À la suite des évènements de juillet 1830, il se retira à la campagne. Il est mort à Strasbourg le 19 avril 1842. Son nom est inscrit sur l' arc de triomphe de l'Étoile, côté ouest. Titres Vicomte héréditaire (ordonnance du roi et lettres patentes du 17 août 1822) Décorations Ordre royal et militaire de Saint-Louis : Chevalier (ordonnance du 13 août 1814), puis, Commandeur (ordonnance de mai 1821), puis, Grand-croix de Saint-Louis (ordonnance du 3 novembre 1827), Grand-croix de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (4 novembre 1823).
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| | | Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Sam 26 Juin - 9:27 | |
| Jan Konopka «Le diable pôle, la Vistule uhlan en Espagne par Jan Chelminski Jan Konopka (1777 à près de Skołodycze Slonim , 12 Décembre 1814, à Varsovie ) était un lieutenant dans l' insurrection de Kosciuszko , le capitaine des Légions polonaises en Italie, commandant du régiment de la Légion de la Vistule , ainsi que le général de l'armée française et le duché de Varsovie . Konopka a été décrit comme «un brave homme avec un esprit froid au combat." [1] Konopka est le fils d'Anna, un parent éloigné de l' Princes de Condé , [2] et Franciszek Konopka, un grand dans l'armée lituanienne du Lituanien Polonais du Commonwealth [3] . À partir de 1792 il était lieutenant dans le Brygada Kawalerii Narodowej Ukrainska (national ukrainien brigade de cavalerie) et a participé à la Guerre russo-polonaise de 1792 (en Pologne connu sous le nom de guerre pour la défense de la Constitution). Il a combattu dans la Bataille de Zieleńce et a été décoré. [2] Au cours de l' Insurrection de Kościuszko il a combattu en tant que lieutenant à la bataille de Villejuif [4] , a été blessé et décoré à nouveau. Après l'échec de l'insurrection, il émigre en France et s'est porté volontaire pour l' armée française . [2] En 1797, Konopka a rejoint les légions polonaises en Italie avec le grade de capitaine et a pris part à toutes les campagnes de la Légion. [5] Après la dissolution de la Légion, il reprend du service en France comme un grand. Il fut bientôt fait un commandant de régiment dans la Légion de la Vistule . [6] Il a combattu dans la guerre de la quatrième coalition et pour son rôle dans la bataille de Friedland fut décoré de la Légion d'honneur . [7] Par la suite, il a combattu dans le cadre des Forces de Napoléon dans la guerre d'Espagne où il a connu d'autres succès (par exemple, à la bataille de Ciudad-Real ) [8] ainsi que les échecs (à la bataille de Yevenes ) [2] . En 1811, il fut fait général de l'armée française après la bataille d'Albuera [9] et plus tard d', Duché de Varsovie , et un baron de l' Empire français . [10] Au cours de Napoléon invasion de la Russie en 1812, il fut nommé commandant de la 3 e régiment de gardes de Lithuanie [3] . En raison d'une erreur d'esprit absent, il se laissa surpris et attaqués par le général Eufemiusz Czaplic . Certaines sources indiquent qu'il cantonnés dans Slonim trop longtemps, dans l'espoir de former des bénévoles recrutés récemment et banquets lancer, tandis que d'autres qu'il a décidé d'attaquer une force numériquement supérieure. [11] La plupart de son unité a été capturé, le reste éparpillé (seule la Lipka tatar unités qui étaient en patrouille échappé) et lui-même a été blessé et fait prisonnier. Konopka a été interné dans Cherson . [3] Après avoir été libéré de prison en 1814, il a été offert le commandement de la 1re brigade de cavalerie de la Pologne du Congrès , mais il a refusé. Epuisée par les blessures, la prison, et la fatigue, il mourut la même année à Varsovie. | |
| | | Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Dim 27 Juin - 9:55 | |
| Alexandre Elisabeth Michel Digeon Alexandre Elisabeth Michel Digeon, fils d'un fermier général, naquit à Paris, le 27 juin 1771, décédé à Ronqueux, commune de Bullion le 2 août 1826, militaire français. Il entra au service comme sous-lieutenant dans le 104e régiment d'infanterie, d'où il passa quelques mois après avec le même grade dans le 9e régiment de chasseurs à cheval. Nommé chef d'escadron au 19e de dragons, Digeon fut blessé d'un coup de baïonnette à l' attaque du pont de Kehl ; il le fut plus tard à la bataille de la Trebbia sans vouloir abandonner un seul instant le commandement de son régiment dont il se trouva investi par la mort de son colonel; à la fin de cette bataille si disputée, le cheval de Digeon, tué sous lui, le laissa au pouvoir de l'ennemi. A la bataille de Marengo, un frère puîné de Digeon, qui devint aussi lieutenant-général, s'étant distingué dans l'artillerie de la garde consulaire, le premier Consul, à son retour à Paris, envoya le général Bessières chez M. Digeon, pour le complimenter et le rassurer sur une blessure qu'il avait reçue. M. Digeon n'hésita pas à demander pour la récompense de son jeune fils l'échange et le rappel sous les drapeaux de son fils aîné. Le vainqueur de Marengo fit aussitôt de Digeon l'objet d'un cartel particulier; celui-ci rentra dans sa patrie et fut nommé colonel du 26e chasseurs. Ce régiment prit part aux grandes affaires de 1805, notamment de Lensberg et d' Austerlitz, où il prit trois étendards. Digeon reçut la décoration de commandeur de la Légion d'honneur le lendemain de cette bataille, où il fut blessé. Il le fut de nouveau près de Stralsund en 1807. Elevé au grade de général de brigade, cette même année, il commanda avec la plus grande-distinction les 20e et 25e de dragons aux batailles d' Heilsberg et de Friedland. Appelé en Espagne l'année suivante, ,il s'y fit remarquer le 23 novembre dans un combat contre Castanos. Devenu en 1812 gouverneur civil et militaire des provinces de Cordoue et de Jaën, le général Digeon parvint par une administration sage, à gagner la confiance des habitants que les ravages de la guerre avaient irrités et réduits à la plus profonde misère. Pendant six mois entiers, plus de 7 000 individus furent arrachés aux horreurs de la famine. La brillante conduite de M. Digeon, pendant la retraite périlleuse de l' Andalousie, lui mérita, le 3 mars 1813, le grade de lieutenant-général. Il se trouva en cette qualité à la bataille de Vittoria, où il fut blessé pour la cinquième fois. À la fin de cette même année il passa à l' armée de Catalogne sous le maréchal Suchet, et fut chargé du commandement de toute la cavalerie et de la première division d'infanterie. Détaché en 1814 à l' armée de Lyon, commandée par Augereau, il rendit à cette ville, par un brillant fait d'armes, un service important. Le 20 mars, les Autrichiens s'étaient avancés jusqu'au faubourg de Saint-Just ; on commençait à se battre dans les rues, et cette grande cité, ouverte de toutes parts, se voyait au moment d'être enlevée de vive force. Le général Digeon, vers qui était dirigée la plus vigoureuse attaque, reprend tout à coup l'offensive, s'empare d'une batterie, taille en pièces le régiment de Hiller, et ramène près de 400 prisonniers. Ce coup de vigueur arrêta sur-le-champ les progrès de l'ennemi. L'occupation de Lyon, qui pouvait être si désastreuse dans cette journée, n'eut lieu que le lendemain et en vertu d'une capitulation. Après la Restauration, Digeon fut employé comme inspecteur général de cavalerie; il se trouvait en cette qualité à Nevers lors du débarquement de l'Empereur. Le ministre de la guerre l'ayant désigné pour commander une division de cavalerie, il s'empressa de venir joindre MONSIEUR à Lyon, où il arriva le 5 mars; après beaucoup d'efforts inutiles pour maintenir les soldats, il partit de cette ville avec le duc de Tarente, lorsque toutes les troupes eurent abandonné leurs chefs pour rejoindre Napoléon Ier. Le roi nomma aussitôt Digeon aide-de-camp de MONSIEUR. Il ne prit point de service pendant les Cent-Jours. Au retour du roi, il fut nommé commandant de la division de cavalerie de la garde royale, et plus tard créé pair de France avec le titre de vicomte. Dans la Chambre haute, il appuya constamment la politique du côté droit et le système ministériel qui s'ensuivit. Dans les procès politiques, il vota pour les partis les plus rigoureux. Au mois de mars 1823, en l'absence du duc de Bellune, il fut chargé par intérim du portefeuille de la guerre ; trois mois après il fut nommé ministre d'État et membre du Conseil privé, puis commandant en chef de l'armée d'occupation. Le général Digeon est mort le 2 août 1826, à sa terre de Ronqueux, près de Paris. Il avait épousé peu de temps avant sa mort une demoiselle de la maison de Saulx-Tavannes. | |
| | | Coignet
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| Sujet: Re: Les généraux Français de l Empire Lun 28 Juin - 9:36 | |
| HUGUET CHATAUX Louis, général (1779 -1814) général, aide de camp gendre du Maréchal Victor
Louis Huguet Chataux voit le jour à Saint Domingue le 5 mars 1779. Il fait ses études à l’Ecole polytechnique et embrasse la carrière des armes.
Officier de valeur, il se distingue en Espagne,en Russie, en Allemagne en France.
Il occupe le poste d’aide de camp du général Sahuguet, puis du maréchal Perrin dit Victor.
Il était officier de la Légion d’Honneur. Son nom est inscrit sur le côté ouest de l’Arc de triomphe.
Il est trés gravement blessé au combat de Montereau, il meurt de ses blessures quelques jours plus tard, le 8 mai 1814 à Paris.
Il repose dans la 17eme division. Prés de lui, repose également son épouse née Louise Perrin de Bellune, fille du maréchal Victor. | |
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